Polluants éternels : un succès, des blocages et des questions

À l’initiative des députés écologistes, l’Assemblée nationale a définitivement adopté, jeudi 20 février, une proposition de loi interdisant les « substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées » (plus connues sous le nom de PFAS). Réputées imperméables, ignifuges ou encore anti-taches, les PFAS sont associées à des « risques sérieux pour la santé », comme l’altération de la fertilité, des maladies thyroïdiennes ou encore des cancers.

Les poêles ont été exclues de cette liste, sous la pression du groupe Seb

À partir du 1er janvier 2026, il sera donc interdit de fabriquer, importer, exporter ou mettre sur le marché certains produits contenant des PFAS : des cosmétiques, des textiles d’habillement et des chaussures. À partir du 1er janvier 2030, les produits textiles contenant des PFAS seront interdits.

S’il faut se féliciter de cette décision, il faut toutefois noter que les poêles ont été exclues de cette liste. Le groupe Seb et sa marque Téfal ont fait pression pour que soit retirés du texte les ustensiles de cuisine.

L’eau systématiquement polluée par des décennies de rejets

Enfin, la question de l’eau de consommation reste entière car, si à partir du 1er janvier 2026, les PFAS seront intégrées dans le contrôle sanitaire de l’eau de consommation, il demeure que l’étude effectuée par l’UFC Que Choisir et Générations futures sur 30 villes montre des concentrations records de PFAS.

Il y a donc lieu de s’interroger sur cette contamination de l’eau qui est le premier aliment que nous consommons et qui est systématiquement polluée par ces substances issues de décennies de rejets industriels et agricoles dans les cours d’eau et les nappes phréatiques. Il convient de s’inquiéter lorsque l’on apprend que, si des pays européens ont déjà adopté des seuils drastiques, la France continue d’appliquer des normes peu contraignantes, notamment en ignorant la présence de l’acide trifluoroacétique (TFA) dans les contrôles règlementaires.

Syndicat CGT des retraité·es de Chaumont