Travail forcé et gratuit

LE RETOUR DE L’ESCLAVAGE ! 15 heures de travail obligatoire pour les RSA

La réforme du RSA entre en vigueur le 1er janvier quand plus de neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, qu’un enfant sur cinq ne mange pas à sa faim, que le scorbut fait son retour, que les plans de licenciement d’ampleur s’enchaînent…

C’est une nouvelle attaque contre les plus précaires ‘entre nous : 1,8 million de personnes vont devoir justifier de 15h d’activité hebdomadaires ou perdre leur allocation. Mais pas des emplois rémunérés, des tâches de formations, des actions d’insertion pour les mères célibataires de plus en plus nombreuses, les six chômeurs sur dix non indemnisés, les licenciés trop vieux pour travailler mais pas assez pour toucher la retraite. Toutes ces personnes qui n’ont souvent pas de moyen de transport.

Le RSA, il va falloir le mériter !

Faire travailler en échange d’une allocation, ce n’est plus une aide sociale, ce n’est plus de la solidarité, c’est un nouveau contrat de travail au rabais. Pourquoi garder des salariés sous contrat alors que l’État offre au patronat une main-d’œuvre gratuite et sans droits. Pourquoi embaucher au Smic quand on peut avoir des emplois payés 7€ de l’heure, deux RSA remplacent un emploi au Smic. C’est ça le futur du salariat ? Ceux qui, trop nombreux, les traitent d’assistés, se rendent-ils compte de l’arnaque ?

Le président LR du Conseil départemental, Nicolas Lacroix, peut se réjouir, lui qui menaçait de ne plus verser le RSA pour économiser sur les finances départementales. Il va pouvoir suspendre, radier tous ceux qui ne rentreront pas dans les cases. Des économies en perceptive !

Le Secours catholique constate une hausse de 10,8% du non-recours au RSA en un an dans les départements qui ont expérimenté la réforme. Pour une aide à la survie de 635,71€ par mois (avec l’APL), l’inventivité en matière de contrôle et de sanction de ces gouvernants bien nourris par l’argent public est sans limite. Il y a plus que jamais urgence à s’organiser pour stopper ce massacre social.

Marie-Rose Patelli