Déclaration du syndicat CGT des retraités de Chaumont
La France a peur, paraît-il. Du virus, sans doute, mais peut-être aussi de cette procession de pseudo responsables, experts, ministres et sous-ministres, scientifiques auto-désignés, préfets et ARS venant nous dire, jour après jour, que tout va de mal en pis…
Plus on a failli et plus on jure, main sur le cœur, vouloir protéger le peuple. Or avec ce pouvoir, la faillite est complète. Gestion des hôpitaux, masques, tests et demain vaccins. Une tache indélébile, un mensonge d’État comme il en fut peu dans notre pays. Comment croire désormais ceux qui ont liquidé les stocks de masques, délocalisé leur production et nous ont déclaré, les yeux dans les yeux, qu’ils n’étaient pas utiles. Combien de morts dus à cette inutilité ?
Les citoyens ont peur parce qu’ils ne se sentent plus en sécurité dans un pays où, de mesures d’urgence en loi d’exception, on a tordu le cou à l’État de droit qui doit protéger tous ses citoyens de l’arbitraire, qu’il soit administratif ou policier.
Avec l’urgence sanitaire et les pouvoirs d’exception donnés aux préfets, nous entrons dans l’ère de la suspicion et du mépris des Français.
Octroyer au préfet et à la police le pouvoir (hors de toute justice) de décider de la distance à respecter entre les citoyens et l’école, des promenades autorisées, de l’utilisation des vestiaires, de la façon dont doivent se dérouler les brocantes ou, suprême ukase, si un baiser doit être interdit, cela signifie que nous avons quitté le domaine de la démocratie pour celui de l’autoritarisme. Au nom de la crise sanitaire, on ne peut pas tout faire : justifier les restrictions des libertés publiques, un prétexte à l’interdiction de nombreuses activités ou manifestations syndicales, politiques, écologiques, associatives et citoyennes.
La lutte contre la Covid-19 est évidemment nécessaire. Mais pourquoi passer à la trappe l’État de droit en biseautant les cartes, pourquoi faire croire qu’un dispositif exceptionnel entre les mains d’un seul homme permettrait de faire face à l’épidémie. L’arsenal actuel des lois est amplement suffisant pour y faire face.
En Haute-Marne, alors qu’aucun indice ne montre une recrudescence de l’épidémie, cela ressemble plus à une vengeance dérisoire dont le pouvoir a le secret ou bien l’idée a-t-elle germé dans le cerveau fécond des grands communicateurs d’avoir un 5-2 clean, aseptisé, pour la venue de Son Altesse à l’occasion de l’anniversaire de la mort du Général ?