Hôpitaux : Langres et Chaumont s’imposent


Lors de la seconde (et honteuse) réunion de l’association sud-haut-marnaise «Egalité Santé», un membre de notre syndicat avait évoqué une étude postérieure à celle que brandissent, à tout bout de champ, les tenants d’une structure commune Chaumont-Langres à Rolampont. Cette étude avait été réalisée par l’Observatoire régional de la santé en Champagne-Ardenne.
Notre camarade avait tenté d’en rappeler les conclusions, sous les huées de ceux qui se prétendent démocrates, soucieux de débattre dans le respect mutuel, mais n’ont que le RN comme relais politique et n’excluent désormais plus et «sans vergogne» les actions fortes.
Bref, ils avaient tellement bien brouillé le message qu’il n’avait pu être entendu. La preuve en est que les journalistes du JHM et de la Voix de la Haute-Marne alors présents, ne l’avaient pas repris.
Mais L’affranchi a retrouvé cette étude, qu’il a analysée dans son numéro du 8 mars. Les conclusions sont bien telles que nous les avions annoncées.


Si le projet d’hôpital unique à Rolampont (comme le réclame encore aujourd’hui le RN) a été abandonné, c’est parce qu’il était contraire aux intérêts vitaux de la population. Il laissait trop de zones bien trop éloignées des urgences.
Certes, l’hypothèse d’un hôpital unique à Chaumont créait encore plus de problèmes pour le sud du département. Mais les décideurs de l’époque avaient résolu qu’il serait indécent de choisir entre le pire et le (un peu) moins pire. La seule solution qui s’imposait était de conserver les deux hôpitaux avec leurs services d’urgences.
Dix-sept ans plus tard, en voulant transférer à Rolampont tout l’hôpital de Langres et – avec la chirurgie – la partie la plus technique de Chaumont, «Egalité Santé» se bat en réalité pour accentuer l’inégalité des chances entre les Haut-Marnais.


Nous avons toujours dit que nous soutenions son combat contre la décision inverse de l’Agence Régionale de Santé, qui retire la chirurgie à Langres pour l’intégrer dans un regroupement chaumontais. L’ARS, consciente de la primordiale question des zones blanches, maintient néanmoins les urgences à Langres. Mais les médecins locaux disent que, sans services de pointe, les urgences n’auront pas de réelle efficacité.
Alors, puisque l’Etat, le Département et la Région se sont mis d’accord pour reconstruire un hôpital neuf à Langres, qu’est-ce qui empêche «Egalité Santé» de se battre pour que celui-ci soit doté en moyens nécessaires ? Pourquoi s’acharne-t-elle, aux côtés de politicards aux intentions douteuses, à réclamer le démantèlement l’hôpital de Chaumont ? Lequel, soit dit en passant, concerne actuellement près de la moitié des habitants du département.
Entre la voie de la sagesse et celle de la radicalisation, «Egalité Santé» fait des choix de plus en plus inquiétants. La Haute-Marne n’a pas besoin de ça.

Syndicat CGT des retraités de Chaumont