RSA, indemnités de chômage, basses retraites : Macron déclare la guerre aux plus précaires

La macronie trouve des milliards pour son « économie de guerre » et s’acharne sur les plus précaires. Il faut punir les allocataires du RSA qui ne justifieraient pas des 15 heures d’activités obligatoires.

Depuis le 1er janvier, la réforme dite du « plein emploi », vise à les contraindre à effectuer des tâches non rémunérées, à participer à de pseudo- formations, sous peine de suspension de 30 à 100 % de leur mirobolante allocation de 635,71€ par mois, sur 2 à 4 mois, voire de sa suppression définitive. Impossible d’accompagner les 1,8 millions d’allocataires du RSA, nouvellement inscrits à France Travail, dans un contexte où les faillites d’entreprises et les plans sociaux se multiplient alors que les structures d’accompagnement manquent de personnel.

Les allocations suspendues pour des personnes qui n’ont pas internet !

Les salariés de France Travail dénoncent cette situation et appellent à une journée de grève le 1er avril pour réclamer des moyens humains. Mais les sanctions arrivent avant les formations !

Les médias relatent des cas de personnes ne s’étant pas présentées à des convocations qui ont vu leur allocation suspendue, mais oublient de préciser le manque de moyen de transport pour s’y rendre ou les courriers qui ne sont jamais arrivés. Idem pour celles qui n’ont pas internet ou sont dans l’impossibilité de l’utiliser pour s’actualiser.

Cinq milliardaires possèdent plus que 27 millions de Français

Le gouvernement culpabilise des personnes déjà accablées par des conditions de vie difficiles (problèmes de santé, de handicap, d’âge, difficultés familiales), ces « assistés » qui gagneraient plus que ceux qui travaillent ! Ces préjugés distillés par le RN et la droite ont la vie dure. Ils servent à nous diviser pour mieux nous faire accepter les inégalités, quand les plus riches ne se sont jamais aussi bien portés.

Cinq milliardaires possèdent plus que 27 millions de Français, 8 millions de personnes ont besoin de l’aide alimentaire pour se nourrir, plus de 9 millions sont pauvres dont 4 000 rien qu’à Chaumont.

Le RSA, dernier rempart avant la misère absolue, n’est pas un choix, mais souvent une tragédie.

Cibler les bénéficiaires est inhumain.

Marie-Rose Patelli