20 MARS, JOURNÉE D’ACTION DES RETRAITÉ•ES

Nos pensions de retraites

Tout est bon pour décrédibiliser, voire humilier les retraités. Ils coûtent trop cher à la société, consomment trop de soins,
ils vivent mieux que les actifs, sont propriétaires. Finalement, on nous reproche de vivre trop vieux et d’être improductifs.
C’est oublier nos années de travail et de cotisations. C’est oublier le rôle essentiel que nous occupons dans la vie
associative, culturelle, syndicale, politique. Peut-on considérer comme nanti un retraité qui vit avec 1335 euros par mois (retraite médiane en Haute-Marne) ? Peut-on considérer comme nantis les deux millions de retraités qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et le quart des retraités français qui perçoivent moins de 800 euros nets par mois ? La situation est pire pour ceux qui vivent seuls, dont une majorité de femmes. Les gouvernements n’ont cessé de rogner nos acquis :
suppression de la demi-part fiscale des veuves, fiscalisation de la bonification pour enfants, instauration de la Casa,
augmentation de la CSG, désindexation des pensions, quand ce n’est pas leur gel pur et simple. Alors, quand Macron, Bayrou et sa clique parlent de supprimer l’abattement de 10 % sur nos impôts, d’augmenter la CSG au niveau des actifs, comme si nous devions encore cotiser pour le chômage, c’est non ! Nous voulons l’augmentation immédiate de 10% des pensions de
retraite et de 300 euros pour les plus petites. La reconquête de la sécurité sociale Il y a 80 ans, en 1945, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Ambroise Croizat, ministre du Travail, crée la Sécurité Sociale. Une conquête sociale majeure, pour protéger la population des risques liés à la maladie, à l’invalidité, aux accidents du travail, et permettre aux familles et aux retraités de vivre dignement. Depuis des années, les réformes décidées par les gouvernements, dictées par le patronat, ont diminué la part du financement de la Sécu en exonérant de cotisations patronales les entreprises (- 80 milliards), la mettant en déficit et entraînant une dégradation de l’accès aux soins, une hausse du reste à charge des dépenses de santé, des franchises médicales, le déremboursement de médicaments, la dégradation de l’hôpital public, la marchandisation de la santé. Le problème de la Sécu, ce ne sont pas les dépenses, mais les recettes. Pour les retraités, le coût des complémentaires santé représente un poids dans leur budget, d’ailleurs 700 000 d’entre eux n’ont pas les moyens d’y cotiser, 1,6 millions ne se soignent plus ou peu, et l’espérance de vie est en baisse, particulièrement en Haute-Marne.
Il faut revenir à une Sécurité Sociale intégrale qui couvre l’ensemble des aléas de la vie, en finir avec les milliards d’exonérations de cotisations sociales des grandes entreprises, rendre la gestion de la Sécu aux salariés et développer un pôle public des médicaments. Le 20 Mars, mobilisons-nous à 15h place de l’Hôtel de Ville à Chaumont (Appel : CGT, Unsa, CFTC, Solidaires, CGC)

Pour le syndicat CGT des retraité·es de Chaumont
Marie-Rose Patelli