« Ce devrait être tous les jours, le 8 mars » C’est la remarque qu’a lancée une dame lors de la distribution de notre journal sur le marché de Chaumont et elle a raison, tant les violences subies par les femmes représentent l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde, dans tous les milieux, dans la vie privée, dans les espaces publics comme au travail.

Non aux violences faites aux femmes
Sept associations et deux syndicats de retraités* parmi les dix sept sollicités se sont regroupés pour organiser ce 8 mars 2025 autour de la pièce « Coups de théâtre ». Cette pièce est une action de sensibilisation – formation aux problèmes des violences faites aux femmes. Elle aborde le rôle du médecin et des associations qui peuvent apporter une aide aux victimes, les aspects légaux, l’importance du signalement, et bien d’autres choses encore qu’il ne faut pas manquer. Elle ouvrira un large débat pour essayer de libérer la parole de celles qui sont dans la souffrance de ces agressions.
C’est la première fois qu’une initiative autour du 8 mars réunit autant d’actrices et d’acteurs motivé·es et enthousiastes. Il faut peut-être y voir le poids de l’actualité autour des affaires médiatisées, comme les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot, les révélations de forfaitures par des personnages « iconiques », des acteurs, des sportifs ou des hommes politiques, souvent impunis. Il faut sans doute y voir aussi la réalité du vécu de ces associations et de leurs bénévoles quand la révélation d’un viol, de violences vient faire effraction dans leur travail quotidien. 136 féminicides en 2024, soit un assassinant tous les 3 jours !
L’indifférence et l’inaction des pouvoirs publics sont insupportables. Le poste de déléguée aux droits des femmes n’est plus pourvu en Haute-Marne ? Madame la préfète, invitée à cette journée, viendra peut-être nous en expliquer les raisons. En tout état de cause, s’il s’agit d’un problème de restrictions budgétaires, on y verra quelles sont, là encore, les choses « non essentielles ».
Chaque citoyen·ne, chaque élu·e, la société civile doivent se mobiliser contre toute sorte d’oppression et de domination et porter des valeurs qui protègent chacun·e dans ses droits fondamentaux.
Louis Laprade
*Amnesty international, Le Secours populaire, Artisans du Monde, La Ligue des droits de l’Homme, la Libre Pensée, le CIDFF, la Ligue de l’enseignement, Retraité·es Sud-Solidaires, Retraité·es CGT de Chaumont.
