Gifle

Bayrou : l’art de brasser du vent

Ceux qui espéraient un petit peu de ceci, un geste pour ceux-là, un zeste de réforme de la réforme des retraités, en sont pour leurs frais.

Les titres de la presse nationale nous dispensent de commentaires. L’Humanité : quelques miettes pour la gauche, le gâteau pour la droite et le patronat ; Libération : Bayrou face aux députés, déclaration d’inertie générale. Médiapart : à l’Assemblée le Premier ministre parle pour ne rien changer. Le Monde : François Bayrou déçoit la gauche sans enthousiasmer son camp…

Plus près de nous, Céline Clément, dans le Jhm, parle de numéro d’équilibriste de la part du Premier ministre, distribuant des gages tantôt à gauche, tantôt à droite. Image plaisante, mais convenons que le balancier qui devait garantir l’équilibre à été plombé à droite. Chute inévitable.

L’impasse Bayrou se transforme en cul-de-sac

Impasse Bayrou, avions-nous titré lors de la nomination du maire de Pau au poste de Premier ministre. Après sa prestation, l’impasse Bayrou se transforme en cul-de-sac. Manifestement piloté par le monarque Macron, le Medef et le RN (passage obligé pour ne pas être censuré), Bayrou a choisi la continuité. Après l’austérité sauce Borne, Attal et Barnier voilà l’austérité sauce Bayrou, une austérité aggravée, si l’on en croit les propos qu’il a tenus à l’Assemblée nationale, excluant toute hausse des impôts sur les plus grandes entreprises. C’est donc vers les salariés, les retraités, les chômeurs et les bénéficiaires des minima sociaux que les regards se tournent. Le ton n’a-t-il pas été donné, dès le début de cette année 2025, avec la réforme du RSA ?

Bayrou a eu son heure de “gloire” en 2002 lorsqu’il a giflé un enfant qui, selon ses propos, “ lui avait fait les poches”. Plus de vingt ans après, c’est Bayrou qui veut faire les poches des Français. Ce qui n’a rien de glorieux et qui mérite bien une bonne gifle… la censure, par exemple.

Richard Vaillant