Pas d’économies sur le logement social

La politique du logement social s’est aggravée sous Macron. Il a diminué les aides à la construction, baissé les aides personnelles au logement (APL) de plusieurs milliards d’euros et ponctionné les bailleurs sociaux en leur imposant de compenser cette baisse par la réduction du loyer de solidarité (RLS). Coût, 1,5 milliard par an depuis 2020 avec, en plus, une hausse de la TVA de 5,5 % à 10 % pour les bailleurs sociaux. Il a imposé une politique de vente à la découpe du patrimoine d’habitations à loyer modéré, la fusion des organismes HLM, voire leur privatisation.

La loi Kasbarian-Berger du 27 juillet 2023 a réduit les droits des locataires, les politiques à destination des quartiers prioritaires et accéléré les procédures d’expulsions. Cette loi veut diminuer de dix-huit milliards l’allocation logement et désengager les financements de l’Etat dans le logement social. Pire, elle offre la possibilité aux bailleurs de modifier les conventions APL qui définissent les loyers maximums applicables. Ainsi un immeuble ancien pourra être loué au prix d’un HLM neuf, et ce sera la disparition progressive de logements à très bas loyers.

Le programme du NFP propose d’abroger la loi Kasbarian, de bloquer les loyers et de revaloriser les APL

35 % des locataires HLM vivent déjà sous le seuil de pauvreté et un locataire sur quatre s’est retrouvé en situation d’impayé au cours des 12 derniers mois. La hausse du loyer, des charges s’ajoute aux problèmes de gestion de certains immeubles et pénalise les habitants. Des locataires sont confrontés au quotidien à des dysfonctionnements de toutes sortes : réhabilitations qui tardent, immeubles, halls d’entrée dégradés, manque de chauffage, isolation inexistante, ascenseurs en panne, humidité, infiltrations d’eau, nuisibles… Ces situations donnent aux familles l’impression de ne pas être respectées, d’être reléguées au second rang, de ne pas être écoutées lorsqu’elles expriment des réclamations.

Le programme du Nouveau Front populaire propose de revoir les coupes budgétaires imposées aux organismes HLM en débloquant 1,5 milliard d’euros annuel, d’abroger la loi Kasbarian, de bloquer les loyers et de revaloriser de 10 % les APL. Le syndicat CGT des retraités de Chaumont soutient ces propositions. Il sera toujours sur le terrain, avec les locataires, pour obtenir des réponses concrètes à leurs réclamations, des logements décents et confortables, pour un cadre de vie de qualité, des travaux d’entretien, de rénovation, d’isolation…Le logement social est un bien de première nécessité !

Marie-Rose Patelli