Résidence Victor Hugo : Chaumont Habitat s’engage à la rénovation

Il aura fallu des années pour que les locataires qui subissent les infiltrations d’eau soient entendus. Dommage que leurs demandes n’aient pas été prises en compte dès le début quand l’assurance décennale des entreprises qui ont construit cette résidence, les couvrait encore. Que de temps perdu et d’argent gâché !
Appelé par quelques locataires, le syndicat CGT des retraités s’est tout de suite engagé à leurs côtés. Nous avons contacté la presse, envoyé des courriers à l’Agence régionale de santé, à la Préfecture. Notre journal a relaté régulièrement toutes ces démarches.
Une première rencontre entre la direction départementale des Territoires (DDT), notre syndicat et un représentant des locataire s’est tenue le lundi 5 février. Suite à cette rencontre, nous avons remis à chaque locataire concerné par des problèmes d’humidité et de moisissures, un état des lieux détaillé à compléter.
Les 23 réponses qui nous sont parvenues ont été transmises à la DDT dont la mission est de lutter contre l’habitat insalubre ou indigne, la précarité énergétique et d’établir la relation avec les bailleurs.
La DDT a décidé de prendre en compte ce dossier et a demandé à rencontrer Chaumont Habitat. Jeudi 27 juin, les responsables de ce service nous ont reçus et détaillé les engagements du bailleur pour la résidence Victor Hugo. Certains de ces engagement ont déjà été communiqués aux locataires par courrier.
Détails des travaux
1) Un diagnostic des toits et terrasses qui posent problème est en cours. Des carottages y sont effectués pour voir où l’eau stagne. Le détail de ce diagnostic sera rendu le 12 juillet avec une première estimation des travaux à effectuer.
2) Chaumont Habitat va ensuite budgétiser ces travaux, lancer des appels d’offres, choisir les entreprises. Le bailleur a précisé à la DDT qu’il réalisera les travaux d’étanchéité fin 2024, début 2025.
3) En attendant, les VMC des 47 logements vont toutes être revues et remplacées si besoin durant le 4ème trimestre 2024, grâce à un contrat de maintenance. Une urgence car un intérieur humide, exposé au développement de moisissures est néfaste pour la santé.
4) Les fissures sur les bâtiments vont aussi être inspectées pour déterminer si elles sont dues à des malfaçons du gros œuvre ou à l’affaissement du sol. C’est l’entreprise Parisot qui doit intervenir. La DDT lui demande de fixer une date précise.
Autres demandes
5) Les moisissures et champignons ont détérioré les peintures dans certains logements et les locataires souhaiteraient que cela soit également pris en compte. Nous avons donc posé la question de la réfection des peintures intérieures lorsque toutes les sources d’humidité auront été réparées.
6) Le problème des emplacements de stationnement réservés à la résidence, rue Issartel, a été soulevé. Certains sont souvent occupés par des personnes qui se rendent à l’antenne du Conseil départemental située juste en face.
7) Enfin, concernant les problèmes particuliers de certains locataires : radiateurs du séjour hors service, fenêtre de cuisine détériorée, porte de douche etc., la DDT souhaite recevoir un courrier détaillé afin de les faire également prendre en compte par Chaumont Habitat. Notre syndicat peut aider les locataires qui le souhaitent à rédiger ces courriers.
Nous remercions les responsables de ce service de la DDT qui ont été à notre écoute et se sont engagées (ce sont des femmes) à suivre ce dossier jusqu’à son aboutissement. Nous ferons un point sur l’avancement des travaux avec elles en septembre. La mobilisation de 23 locataires avec l’aide de notre syndicat a permis la prise en compte des problèmes de la résidence Victor Hugo.
Tirons-en la leçon : seul on n’est pas écouté et on n’a pas les outils pour se défendre.
Marie-Rose Patelli