En Europe et en France, la colère des agriculteurs gronde. Si les raisons sont diverses, elles ont en commun les politiques agricoles et économiques guidées par la mise en concurrence et la pression sur la rémunération du travail.
Notre syndicat est solidaire d’un monde agricole poussé à bout. Les discussions entre les industriels de l’agroalimentaire et les distributeurs se terminent le 31 janvier. Selon l’INSEE, le revenu moyen agricole pourrait reculer de 9 % cette année. Et lorsque l’on parle moyenne cela veut dire que certains agriculteurs vont perdre beaucoup – c’est notamment le cas dans l’agriculture familiale et biologique – quand certains vont s’engraisser encore un peu plus.
Bien évidemment, nous sommes lucides et ce soutien, pour parler clair, s’arrête à la porte du président de la FNSEA qui ressemble plus à un capitaliste, un grand patron, qu’à un agriculteur. Comme le rappelle la presse, on le retrouve administrateur ou dirigeant d’une grosse quinzaine d’entreprises : directeur de la multinationale Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.), administrateur de la holding du même nom, directeur général de Biogaz du Multien, (méthanisation), administrateur de Saipol, président du CA de Sofiprotéol, qui finance des crédits aux agriculteurs, etc.
Au titre de notre solidarité, nous faisons aussi une claire distinction entre cette personne et la famille de l’agricultrice décédée à un point de blocage. Sa fille et son mari, gravement blessés dans l’accident, avaient été conduits à l’hôpital. Si les jours de ce dernier ne sont plus en danger, l’adolescente a succombé à ses blessures.
Syndicat CGT des retraité·es de Chaumont
23 janvier 2024