Les esprits chagrins ne donnaient pas cher de cette 6^ème exposition, tenue, il est vrai, dans une situation où les contraintes sanitaires faisaient douter du succès. Pourtant, et malgré un vernissage réduit à sa plus simple expression, le public n’a pas hésité à franchir la porte de la Maison des Carmélites.

C’est ainsi que les visiteurs ont pu admirer le travail de Domi Decker et Éric Girardot, deux photographes chaumontais partis de conserve pour une randonnée dans la nature ou, plus exactement, dans les « natures » puisque ce sont deux regards tout à fait différents qui sont venus ponctuer chaque étape d’une merveilleuse balade.

Domi Decker a voyagé dans l’infiniment petit – qu’elle a su restituer en grand – telle l’éphémère trace de cette goutte d’eau rebondissante, ou ces minuscules végétaux qu’un temps, extrêmement court, avait amassés dans des formes inattendues et surprenantes. 

Éric Girardot avait pris arbres et forêts pour souligner la majesté des uns, l’épaisseur et les tons, francs ou dégradés des autres, ou encore les contre-jours flamboyants offerts par la lumière. Tout était très beau : c’est ce qui ressort des appréciations transcrites dans le livre d’or mis à la disposition du public.

La porte des Carmélites s’est refermée le dimanche soir, non sans avoir réjoui bien des yeux et récompensé l’imagination de deux artistes à qui les organisateurs adressent félicitations et amitié. 

JACK FORMET