Rafah assiégée : l’Occident complice attend la mise à mort 

Ce n’est pas le Hamas qu’Israël tente de détruire à Gaza, c’est le peuple palestinien. ll n’y a plus de mots pour décrire l’horreur de ce qui se passe à Gaza depuis quatre mois.


Le petit territoire palestinien a été méthodiquement dévasté par l’armée israélienne. Les bombardements ininterrompus de jour et de nuit ont tout rasé. Tous les hôpitaux, toutes les écoles, toutes les universités, les routes, les mosquées, les églises. Et même les cimetières.
Il faut avoir toute la mauvaise foi, la bêtise, la lâcheté ou l’aveuglement des responsables européens pour ne pas voir. Pour ne pas vouloir comprendre que le but de la guerre est bien celui ouvertement revendiqué par les plus fanatiques des extrémistes du gouvernement de Tel Aviv. Il s’agit de régler définitivement la question de la Palestine par l’écrasement du peuple palestinien, sa dispersion, la destruction de son territoire, de sa culture, de son histoire. C’est un projet génocidaire.

Les deux tiers des habitants de Gaza sont aujourd’hui nassés

Traqués, repoussés du nord au sud, les deux tiers des habitants de Gaza sont aujourd’hui nassés et entassés à la frontière, aux portes du désert égyptien du Sinaï. Sous des abris de fortune, sous la pluie, dans le froid, sans nourriture, sous les bombardements qui continuent. Des milliers d’enfants séparés de leurs parents, disparus ou morts, des femmes, des vieillards ….
Les convois humanitaires sont empêchés de pénétrer dans l’enclave par des Israéliens fanatisés. Lorsqu’ils passent quand même, rarement, ils sont pris d’assaut par des hordes affamées. C’est l’enfer promis par Netanyahou qui triomphe à Gaza.
Il n’y a pas de noms pour les victimes, les chiffres sont systématiquement mis en doute.

Mais comment faire pour ne pas y penser ?

Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre, c’est un génocide, a déclaré dimanche 18 février, Lula, le président du Brésil. Ses propos ont été immédiatement dénoncés par les dirigeants états-uniens et européens ainsi que par les leaders d’une extrême droite internationale trop heureuse de faire oublier son antisémitisme congénital par un soutien inconditionnel à l’état hébreu.
On peut comprendre qu’il n’est pas acceptable de comparer le siège de Rafah et celui du ghetto de Varsovie. Ou de faire le rapprochement entre l’hilarité des militaires israéliens se filmant pendant qu’ils font sauter des immeubles à Khan Younès et les exactions des soldats de la division Das Reich.
Mais comment faire pour ne pas y penser ?
A. FELLNER