À Langres, samedi dernier, 4 500 personnes ont manifesté pour l’hôpital. Mais quel hôpital ? Comme d’habitude, le mot d’ordre n’était pas du tout clair. De quoi rallier tous ceux qui s’inquiètent de la dégradation de notre système hospitalier. J’y serais allé, si je n’avais su qu’elle était organisée par ceux qui n’ont qu’une idée en tête : dépouiller Langres et Chaumont pour créer un nouvel hôpital à Rolampont.

Nous avons maintes fois montré que ce projet, s’appuyant sur des données mensongères, ne correspond ni aux attentes, ni aux besoins du terrain. Il met tout simplement de côté pas moins de la moitié des patients des hôpitaux actuels.

Pour un hôpital « médian  » quelque part entre Chaumont et Langres

Si on en croit le Jhm, le mot «Rolampont» n’a pas été prononcé dans les discours. On lui a préféré la formule «d’hôpital médian» entre Chaumont et Langres. Se rendrait-on enfin compte que le centre des deux secteurs ne se situe pas près de Langres ? Mais la question n’est pas là.

Dans un vrai souci de service public de proximité, il faut exiger le meilleur pour chaque ville. Or, il se trouve qu’un nouvel hôpital avec de nouveaux équipements et un peu plus de lits de médecine qu’auparavant va être construit à Langres. Mais on sait aussi que la chirurgie va lui être retirée pour être transférée à Chaumont (avec moins de lits au total). En bonne logique, la manifestation aurait dû réclamer le maintien de ce service vital dans le nouvel outil langrois.

Ça n’a pas été le cas. Les leaders du mouvement veulent toujours tout supprimer à Langres. Ils veulent croire que rien n’est encore fait, alors que la pose de la première pierre sur le site langrois est prévue en mars prochain. Ils cherchent d’ailleurs tous les moyens pour l’empêcher de sortir de terre.

Travaillent-ils ainsi dans l’intérêt de la population locale ? Ne sont-ils pas en train de la conduire droit dans le mur ? Ou bien alors, pour arrêter les coups partis comptent-ils sur un changement politique ? On sait que seul le RN les suit dans leur délire. Il apparaît aussi qu’ils mènent une violente campagne contre la municipalité langroise.

Patientons quelques mois. On y verra certainement beaucoup plus clair.

Lionel Thomassin