Macron, le mépris jusqu’au bout !

de mal en pis

Une journée ! Et l’éphémère gouvernement Lecornu fut porté en terre à peine nommé. Personne ne semblait vraiment étonné par ce fiasco politique. Céline Clément dans le JHM conseillait même aux nouveaux ministres de ne pas défaire tout de suite leurs cartons.

De nouveaux ministres, il y en avait peu. C’est même en grande partie la reconduction presqu’à l’identique du gouvernement Bayrou et les noms de quelques chevaux de retour qui a ulcéré pas mal de monde, surtout les Françaises et Français qui avaient manifesté dans la rue leur refus du budget 2026, un budget mitonné à l’austérité dans les cuisines de l’Élysée, pour servir la soupe au Medef et aux grandes fortunes. Ajoutons-y les querelles intestines qui nous montrent un pouvoir hors-sol totalement déconnecté des réalités politiques, sociales et écologiques du pays.

Retailleau ne veut pas de Bruno et parle de cohabitation avec le RN. Lecornu qui déclare ne pas vouloir utiliser le 49-3, garde Élisabeth Borne qui l’a utilisé 23 fois et qui pense, vingt-trois 49-3 plus tard, qu’on pourrait revoir la réforme des retraites.
S’entêter à gouverner sans tenir compte des résultats électoraux ne pouvait que conduire de déboire en déboire. Une chute vertigineuse avec, au bout, un goût amer dans la bouche des citoyens. Où tout cela va-t-il mener le pays qui n’a déjà plus grand crédit dans le monde ?

Emmanuel Macron a donc donné 48 heures supplémentaires à Sébastien Lecornu pour d’ultimes négociations avec une directive claire : tout faire pour éviter une dissolution. Deux jours qui ont permis, selon le Premier ministre démissionnaire, de mettre fin à sa mission et d’annoncer que la situation permet au président de nommer un Premier ministre dans les quarante-huit heures. Sans autre précision. Des propos qui, loin de calmer le jeu, viennent encore un peu plus troubler ce climat délétère.
Médiapart résume fort bien cette séquence politique : « une fois que ce gouvernement de morts-vivants aura été balayé, ce sont les effets secondaires du bras d’honneur d’Emmanuel Macron qu’il faudra surveiller. Il n’est pas question ici seulement du budget 2026 mais de l’état de la démocratie française, après avoir été mise à mal avec autant de soin par celles et ceux censé·es en faire vivre l’esprit.« 

Richard Vaillant, 8 octobre 2025