Dancevoir, Foulain, Serqueux… La liste des communes où l’eau se fait rare n’en finit pas de s’allonger. Les rivières sont au plus bas dans un département où un fleuve et des dizaines de cours d’eau et leurs affluents prennent leur source. 

L’été 2020 a été particulièrement catastrophique et, malheureusement, l’État, si prompt à réprimer tout manquement aux règles sanitaires qu’il a lui-même édictées arbitrairement en ces temps d’épidémie, ne semble pas avoir pris la pleine mesure de la gravité de la situation. C’est d’ailleurs vrai également pour certains élus départementaux ou locaux.

Unitech en est ans doute l’exemple le plus symbolique. Si, par hypothèse, cette entreprise fonctionnait en cette période de sécheresse, le niveau d’eau nécessaire à assurer la dilution des radionucléides et des détergents ne serait plus suffisant aujourd’hui. Or, tout le monde s’accorde à dire que les phénomènes de canicule que nous vivons risquent de se renouveler avec le réchauffement climatique. 

Dans le JHM est parue une photo de l’Aujon à Coupray. Plus une goutte d’eau depuis plusieurs mois. Si ce n’est pas une première dans ce village, il faut, là encore, en souligner le caractère exceptionnel quant à la durée. Ce que l’on sait moins, c’est que cette rivière, à son étiage, se perd vers Cour l’Évêque pour resurgir dans le Parc aux Daims. Où est le problème ? Il est dans le fait que le département, avec la complicité de la municipalité de Châteauvillain, veut faire de ce lieu unique (et magique) le futur Animal explora, un parc d’attraction qui, comme tous les parcs de ce type, va être grand consommateur (ou gaspilleur) d’eau. Ainsi, en aval, le cours de l’Aujon risque fort de ressembler à celui de l’amont (voir notre photo). Il serait grand temps que le département change son fusil d’épaule… L’eau est un bien précieux. Elle doit être gérée par le service public. R.V.