Réa : la femme qui a vu l’homme qui n’a pas vu l’ARS

D’après le JHM, selon Christine Guillemy, le nouveau préfet est pour le maintien de la réa. Il s’est engagé sur le sujet. Mais d’après L’affranchi, Christine Guillemy n’a pas tout à fait dit cela. Il l’a seulement assurée qu’il serait à ses côtés sur le dossier et qu’il l’appuierait de tout son poids.

Au-delà de cette histoire d’«homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours», il faut se demander ce que sont réellement les pouvoirs du représentant de l’Etat dans le département.

Certes, ceux-ci sont exorbitants quand il s’agit de nous taper dessus. Mais pour le reste ?

Le préfet ne dispose d’aucun moyen financier pour mener une politique de développement local. Il contrôle les collectivités locales, mais il ne décide en aucun cas de leurs dotations nationales. Et il n’a surtout rien à voir avec les deux piliers de notre fonction publique : l’Education nationale et la santé.

Tout comme les fermetures de classes se décident entre l’inspection académique et le rectorat (sans passer par le préfet), les ouvertures ou fermetures de services dans les hôpitaux sont vues directement avec l’ARS.

Evidemment, on peut toujours rêver : ce préfet-là est peut-être un peu copain avec le président de la République. Et peut-être que ce dernier pourra dire à son ministre de faire pression sur l’ARS en faveur de Chaumont…

C’est certainement ce que veulent entendre ceux qui répètent que le préfet a promis de mettre tout son poids. Mais avouez tout de même que ça fait assez république bananière.

On n’a surtout pas besoin de ce genre de poids qui ne sert qu’à plomber les institutions.

Tout ce qu’il nous faut, c’est un régime démocratique qui se préoccupe vraiment de ce que veulent les citoyens. 

Elté5 octobre 2020