L’exception deviendrait-elle la règle ?

Reprenons une citation récente de l’association « Au cœur des mots » : « La liberté commence où l’ignorance finit. » (Victor Hugo). Il s’ensuit une série de questions qui sont celles d’une partie de plus en plus importante de la population. Elles interpellent au premier chef nos décideurs et autres édiles : préfet et ARS en tête, mais également élus locaux puisqu’ils soumettent sans broncher leurs décisions à l’approbation préfectorale.

Le samedi 19/09 après quelques jours faisant ressortir un « taux d’incidence supérieur à 50 », le 5-2 passe en zone rouge renommée ensuite zone d’alerte. Deux jours après, à peine débarqué, le remplaçant de Mme De Giovanni décrète. Dans ce pays, une loi d’exception accorde à une personne sur un territoire le droit d’aller « au-delà de la loi ». Et plusieurs jours avant la publication (le 25/09) qui les rend officiellement applicables, les obligations supplémentaires imposées au 5-2 sont annoncées par la presse et les réseaux. Ce n’est qu’après contrôle au décamètre que la distance de 50 mètres sera réduite de moitié, apparemment seul effet de « la concertation, maître mot » qui modifiera la distance initiale. Tollé général des associations sportives contre l’incroyable interdiction d’utilisation des vestiaires ! En plus de trois semaines et hors toute évolution, sur le terrain RIEN, absolument rien ne change. Malgré tous les indicateurs qui contredisent son classement, le département reste « consigné » en zone d’alerte. Le 5-2 n’a pas et n’est pas une métropole. Il n’est pas caractéristique d’une zone « grand danger ».

D’où les interrogations légitimes compte tenu des préjudices économiques, commerciaux et sociaux, sportifs et culturels, mais aussi démocratiques, qu’implique cette situation.

Comment est prise en compte la partition du 5-2 en deux entités ? Quelle incidence la Réa de Saint-Dizier appelée à prendre en charge des malades des agglos de Vitry et Bar-le-Duc a-t-elle sur les chiffres du département ? 

Bien que Chaumont soit le siège de l’ARS Grand-Est pour le 5-2, le Sud, apparemment peu touché par la Covid-19, relève du GHT 21. Et à Dijon l’on dénombre un taux d’incidence de 150 et de 70 chez les plus de 65 ans !

En bref : Y a-t-il un lien de cause à effet pour que le décret contraignant « pour prendre les devants » ne soit toujours pas levé ? Les dernières informations au 2.10 indiquent que dès la semaine du 23 au 29.09 1 la situation était tout à fait rétablie. S’impose donc au plus vite un retour à l’état de droit.

G. TARDENOIS

1 Fichier PDF du Tableau de bord des données régionales au 02.10.20

https://www.grand-est.ars.sante.fr/system/files/2020-10/2020-10-02_Donn%C3%A9es%20du%20jour.pdf.