Le 1er juin, un article du Jhm s’est fait l’écho de nombreuses réclamations « des Chaumontais (qui) déplorent l’état du parc de bus qui les transportent d’un bout à l’autre de la ville ». D’un bout à l’autre n’est pas tout à fait exact, puisque le début ou la fin de certaines lignes a été supprimé car jugé non rentable. Stéphane Martinelli renvoie ces questions légitimes à la délégation de service public (DSP) et son attributaire « Keolis avec qui il travaille avec confiance et vigilance ».

L’article paraît au moment où un reportage de France3 relate l’accident d’un bus de Kéolis dans l’Essonne qui aurait pu être mortel pour le chauffeur. Après investigations, FR3 fait état d’autres sites où l’usage de matériel vétuste est dénoncé.

La délégation de service public des transports signée en 2023 avec Kéolis était le résultat de la demande par l’Agglo d’une économie de 1,2 millions d’euros par an. Contrairement à une DSP normale où on fixe les services que l’on souhaite pour la population et on attend les propositions des entreprises, ici, le président de l’Agglo a fixé le montant des économies à réaliser (1,2 millions d’euros) et demandé quel service pouvait rendre le délégataire pour ce prix-là.

Le comble étant que ce grand coup de rabot est présenté comme un bon bilan financier de la collectivité, sans souci aucun des vœux des usagers.

Aller vers la gratuité des bus comme l’ont fait d’autres collectivités ?

L’Agglo a ainsi purgé ou presque sa participation au coût transport-mobilité, la réduisant à 500.000 euros sur un total de 3,5 millions. Mais, posons la question : Ce sont bien les différentes communes qui abondent au paiement de ce service via l’attribution de compensation ? Dans ce cas, n’y aurait-il pas « un trou dans la raquette » par lequel l’économie faite en réduction de service s’évapore ?

Nous avons déjà émis l’idée d’aller vers la gratuité des bus comme l’ont fait d’autres collectivités, sans qu’elle soit prise en considération. Pourtant, à Langres, une navette gratuite reliant les quartiers périphériques au centre-ville circule depuis l’année dernière pendant la période estivale. Et, citons le Jhm : « ça paye ! Et ça devrait être doublé cette année ».

À Chaumont, durant les vacances scolaires, donc tout l’été, c’est un bus par heure ! Alors, M. Martinelli, relisons Mark Twain : Nous savons que c’est impossible, faisons-le !

G. Tardenois