Se mobiliser …

Abattement fiscal de 10% : ils veulent racketter les retraités

Les retraité·es sont à nouveau la cible du gouvernement, du patronat et de pseudo-experts ou économistes. Tous se succèdent dans les médias pour, à nouveau, opposer les retraité·es au reste de la population. Le Premier ministre accuse les retraité·es d’être responsables de la moitié du déficit de la France. La ministre Amélie de Montchalin prodigue des arguments pour défendre la suppression de l’abattement fiscal de 10 % octroyé au retraité·es, abattement en vigueur depuis 1978, qui visait à neutraliser les réformes du calcul de l’impôt sur le revenu et à atténuer, en partie, la perte de revenu au passage à la retraite. Cet abattement n’a rien à voir avec la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels, contrairement aux propos tenus par le président du COR et par celui du Medef. Cette mesure avait déjà été envisagée dans le cadre du projet de loi de
financement de la Sécurité sociale 2025. La mobilisation des retraité·e·s avait contraint le gouvernement à faire machine arrière. Sous couvert de l’objectif de faire 40 milliards d’euros d’économies, c’est à nouveau sur le PLFSS qu’on veut faire des économies en ressortant le projet des cartons, ce qui permettrait de récupérer 4,5 milliards d’euros sur le dos des contribuables retraité·es.

Comme les syndicats de retraités le dénoncent dans leur pétition, si cette mesure était mise en oeuvre, elle impacterait des millions de retraité·e·s qui verraient leur taux d’imposition augmenter, et plus de 500 000 retraité·e·s deviendraient imposables, avec des conséquences dramatiques pour nombre d’entre eux. En
effet, l’augmentation du revenu fiscal de référence aura des conséquences sur le taux de CSG, l’accès à certaines aides, allocations ou au logement social soumis à conditions de ressources.
Plutôt que de s’attaquer aux plus modestes et stigmatiser une partie de la population, le gouvernement serait plus inspiré de regarder du côté des aides publiques accordées aux entreprises, sans conditions ni contrôle, et des exonérations de cotisations sociales.

Signons massivement la pétition, en attendant d’autres mobilisations.