Mutuelles : les tarifs flambent

Après une hausse de plus de 8% en 2024, les tarifs des mutuelles devraient encore bondir de 10% cette année. Pire, l’UFC-Que Choisir recense des hausses de 25 % et même de 30 % pour les retraités.

Un nouveau coup porté au porte-monnaie des Français pour qui « l’accès aux soins n’est pas un privilège mais un droit fondamental ». 2,5 millions de Français sont sans complémentaire santé, principalement des étudiants et des retraités. « Pour ces personnes, les soins coûtent véritablement plus cher. C’est une source d’augmentation des inégalités sociales ». En cause, la politique de Macron qui reporte de plus en plus les dépenses de santé vers les mutuelles, tout en en diminuant, toujours plus, les cotisations patronales sur les salaires.

Des frais de gestion qui varient de 10 % à 28 %

Selon les chiffres obtenus par l’association, 89 % des cotisations aux complémentaires de santé gérées par des institutions de prévoyance sont reversées sous forme de remboursements, contre 80 % pour les mutuelles et 78 % pour les assurances. Pro BTP est la complémentaire affichant le taux de redistribution le plus élevé (86 %), la complémentaire grand public la plus redistributive est AXA (83 %), devant Harmonie Mutuelle (82 %), Aésio (81 %), MGEN (76%) et, en bas de l’échelle, Gan assurances, la MNT et la GMF redistribuent moins de 70 % des sommes collectées sous forme de remboursements.

Les frais de gestion de ces organismes varient aussi fortement et vont de 10 % (Pro BTP) à 28 % (April). Une complémentaire au train de vie coûteux aura évidemment moins de ressources à consacrer à ses clients pour leurs remboursements. Elle en aura encore moins si son objectif est de faire des bénéfices. La CGT dénonce le changement radical de notre protection sociale qui s’opère afin de nous imposer un système à l’américaine laissant la part belle aux assurances privées, destinées aux seules personnes qui pourront se les payer.

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