Pourquoi Egalité santé a-t-elle organisé une manifestation à Chaumont ? Officiellement, c’est parce qu’y sont implantés l’Etat, décisionnaire des implantations d’hôpitaux et financeur hôpitaux et le Département, co-financeur des prochaines constructions. Mais en réalité, dans un bel élan populiste, il s’agissait de s’en prendre surtout à la ville de Chaumont.
La co-présidente d’Egalité santé, Véronique Midy, ne s’en est d’ailleurs pas cachée. Devant la préfecture, après avoir remercié la préfète qui serait «à l’écoute», mais n’aurait «aucun pouvoir décisionnaire», elle a déclaré «notre cible n’est pas là», avant d’inviter les manifestants à se diriger vers l’hôtel de ville (1).
Les énervés de la bande de sudistes s’en sont alors donné à cœur joie, invectivant, sifflant et huant cette ville, cette municipalité et ces habitants, qui souhaitent simplement conserver leur hôpital sur place. Si les policiers n’avaient pas été présents en nombre, les manifestants auraient décroché la banderole municipale affirmant : «Hôpital à Chaumont : Oui !»
On se demande comment la préfète, si prompte à interdire des manifs au prétexte qu’elles pourraient troubler l’ordre public, a pu autoriser une telle manifestation d’hostilité.
Les responsables d’Egalité santé savent très bien que Chaumont n’a rien à voir avec une décision qui ne leur convient pas. Mais, tous les moyens étant bons pour mobiliser les troupes, ils n’hésitent pas à utiliser de vieilles rancœurs contre le chef-lieu du département.
Méthodes choquantes, qui ne sont certainement pas l’apanage de démocrates !
Déjà, lors d’une soi-disant réunion-débat à Chaumont, notre syndicat a pu avoir un aperçu de cet état d’esprit. Ayant mobilisé une claque sudiste, les médecins installés à la tribune n’ont jamais esquissé le moindre geste pour calmer leurs troupes occupées à huer nos interventions pour les rendre inaudibles ; voire à insulter certains d’entre nous.
Aujourd’hui d’ailleurs, tout le monde peut en constater le prolongement sur la page Facebook d’Egalité santé. Tout y est permis. Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental s’y fait traiter de «facho» qui utiliserait des «procédés de gangster». A lui de voir si c’est tolérable ou non… Dans la foulée, on peut lire quelques appels plus ou moins directs à la violence, comme par exemple : «Lacroix, Guillemy et ce groupuscule de cégétistes, qui ont organisé une contre manif, ont semé le vent, il est naturel qu’ils récoltent la tempête». Ce qui est factuellement faux puisque Nicolas Lacroix n’a ni participé, ni appelé à la manifestation et que celle-ci était d’abord organisée par les syndicats de l’hôpital. Mais la volonté d’en découdre s’empare de tous les prétextes.
Plus que les autres, le syndicat des retraités de Chaumont en prend pour son grade (2), pour des raisons souvent bien obscures. Même deux journalistes du Jhm (qui devraient pourtant être un peu informés) et un ancien principal de collège, lui reprochent de défendre le projet de l’ARS et du Conseil départemental. Selon eux, nous serions un groupe de vieux séniles pour qui l’euthanasie serait fort indiquée. De la part de personnes qu’on pourrait croire un peu plus réfléchies, c’est classe !
Notre syndicat, qui défend inlassablement des hôpitaux de proximité, a toujours reconnu que le projet de l’ARS serait néfaste pour Langres. Et il est toujours prêt à défendre ceux qui se battent sincèrement pour un hôpital langrois digne de ce nom. De même, il défend toujours l’hôpital de Chaumont face au délirant projet de Rolampont. Mais, pour les «haters», le plaisir de nuire est supérieur à celui de s’informer objectivement.
Il n’est pas admissible que des médecins prétendument responsables et bienveillants puissent accepter de pareils débordements dans leur page. En fait, non seulement ils sont coupables (y compris aux yeux de la loi) d’une absence complète de modération. Mais on peut voir que l’un d’entre eux au moins encourage, par ses «pouces» et ses «j’aime», nombre de mensonges et calomnies.
Lionel Thomassin
L’affranchi du 25 octobre
L’auteur de ces lignes est même personnellement insulté en divers endroits.
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