Non à l‘arbitraire préfectoral
Solidarité avec les militants sanctionnés
La semaine dernière, nous sommes revenus sur l’interdiction de la manif pour la Palestine le 18 novembre 2023 et les P.V. qui ont sanctionné les personnes présentes. L’Affranchi du 30 août avait, lui aussi, largement développé la question.
Quel est le prix de la liberté ? Ce droit, inscrit au fronton de nos établissements publics, n’est jamais acquis définitivement. Gardons en mémoire que « La liberté coûte très cher et qu’il faut, ou se résigner à vivre sans elle, ou se décider à la payer son prix. ». Quelles qu’en soient les conditions, le prix de la liberté c’est celui de la lutte à mener pour l’acquérir comme pour la défendre pied à pied ensuite. Refuser un PV à 135 € peut sembler dérisoire 80 ans après les sacrifices de la Libération du pays, mais ça ne l’est pas.
La liberté est imprescriptible. Et elle l’est en tout ! Il n’est pas plus tolérable d’accepter que persiste depuis 10 ans un « état d’urgence » qui autorise, entre autres, le représentant de l’État, quels que soient les prétextes, à interdire une manifestation organisée nationalement et déclarée. La Haute-Marne ne peut plus être un territoire expérimental de mesures discriminatoires.
Avec d’autres, nous ne pouvons pas nous résoudre à une simple dénonciation de cette atteinte à la liberté fondamentale de manifester. Le collectif d’appel à cette manifestation ne s’y étant employé, nous nous sommes engagés à prendre en charge la défense des personnes injustement sanctionnées, d’autant qu’elles ignoraient cette interdiction.
Pour cela, des moyens financiers sont nécessaires. Nous faisons donc appel à une souscription large et ouverte, une solidarité financière indispensable. Non pour se soumettre aux paiements punitifs, mais pour recouvrer pour toutes et tous et de plein droit cet acquis inaliénable.
Non ! Nous ne renierons pas ce qu’a écrit Paul Éluard en des temps bien plus sombres : « Je suis né pour te connaître / Pour te nommer / Liberté. ». Grand ou petit, chaque versement y participera et il vaudra, lui aussi, ce « Liberté j’écris ton nom ». Nous vous en savons capables. D’avance bravo et merci.
Le syndicat CGT des retraité·es de Chaumont
Les dons peuvent être adressés à : Syndicat CGT des retraités de Chaumont -24 avenue du Général Leclerc 52000 Chaumont en précisant Solidarité aux militants sanctionnés