Élu indigne de son mandat, Laurent Aubertot a, lors d’une conférence de presse d’Egalité Santé, proféré publiquement cette nouvelle insanité : «Certains auront des morts sur la conscience et du sang sur les mains». Il visait ainsi tous ceux (élus compris) qui ne soutiennent pas le délirant projet de Rolampont.
Dans l’absolu, on peut entendre cette mise en garde : si, comme le prévoit l’ARS, on supprime la chirurgie à Langres, les urgences vont perdre en performance et il se peut qu’à cause de cette absence, s’ensuive une perte de chances pour certains patients. Raison pour laquelle nous militons pour le maintien de la chirurgie dans le nouvel hôpital de Langres.
Mais le projet d’Egalité Santé, et donc de M. Aubertot, est encore pire, puisqu’il déplace tout à Rolampont et supprime la chirurgie à Chaumont. Donc on éloignerait les urgences de Langres, plaçant à plus de 30 minutes nombre d’habitants du sud de la Haute-Marne. Et on ferait à Chaumont ce qui est présenté comme quasiment criminel à Langres.
Ça ne tient pas debout !
Le plus grave dans cette histoire, c’est que les médecins d’Egalité Santé, qui refusent eux-mêmes le maintien de la chirurgie à Langres, cautionnent ce type de dérapage. Ils devraient, au moins, avec un peu d’humilité, rejeter cet ignoble argument du «sang sur les mains».
Mais qu’attendre de ceux qui tordent les réalités et qui, sans broncher, trouvent dans le RN le prolongement politique naturel de leur combat ?
Après les fake news, nous voici arrivés au stade des menaces. Ça prouve tout simplement que nous avions raison lorsque, dès le début, nous sentions derrière un mouvement de protestation légitime de la part de Sud-Haut-Marnais craignant de perdre leur hôpital, des relents de manipulation d’extrême droite.
Lionel Thomassin