Alors qu’il offre des centaines de milliards de cadeaux aux patrons sous forme « d’aides aux entreprises », Le Maire nous annonce que « la gratuité de tout, pour tous, c’est fini ». De quelle gratuité parle donc ce nanti à qui nous payons chauffeur, voiture et logement de fonction, en sus de son indemnité de ministre à plus de 10 000 € par mois ? Mettre dans la tête des gens qu’on les soigne, qu’on leur verse diverses allocations gratuitement, c’est oublier toutes les cotisations sociales, CSG, CRDS etc. prélevés sur nos salaires et nos pensions.La santé, les aides sociales, le chômage, la retraite, les services publics sont payés par nous tous, qui cotisons, et même par les plus pauvres d’entre nous, trop souvent traités d’assistés ou de cas-soc’. Même les personnes aux minimas sociaux, au RSA payent des impôts tous les jours. C’est la TVA sur le paquet de pâtes, le café, les gâteaux pour les gosses… sur tous les achats et factures du quotidien. Elles cotisent donc aussi pour leurs allocations et leurs indemnités, on ne leur donne pas gratuitement.
La TVA a rapporté 200 milliards dans les caisses de l’Etat en 2023. La France n’a jamais collecté autant d’argent issu de cet impôt que les Français payent en faisant leurs courses, en réglant l’électricité, le gaz, en mettant du carburant dans la voiture. Et quand les prix augmentent, la TVA aussi.
Mais sur ces 200 milliards collectés, plus de 100 milliards se sont volatilisés en cadeaux fiscaux aux grands groupes. Alors qui sont les profiteurs !
Marie-Rose Patelli