Super méthaniseur à Choignes

Un nouveau grand projet inutile et nuisible

51% pour les agriculteurs, 49% pour Nature Energie, filiale de Shell. Bien que maquillé en projet agricole, ce super méthaniseur est en fait un très gros projet industriel, élaboré dans la plus grande discrétion depuis plusieurs années, aux portes de Chaumont. 
L’enquête publique est programmée du 11 mars au 11 avril.  Autrement dit, il reste peu de temps aux populations concernées (toutes les communes environnantes de la cité préfecture), qui en découvrent l’existence, pour faire part de leurs questions, de leurs inquiétudes ou/et de leur opposition.
Une réunion était organisée le 12 mars à la salle des fêtes de Choignes, à l’initiative du commissaire enquêteur. Suivie par une centaine de participants, elle a déjà permis de poser quelques questions, malheureusement restées sans réponses.


Entre autres, celle des odeurs générées par le méthaniseur et ses entrepôts de stockage. Car les études, notamment celles des vents, s’avèrent insuffisantes. Elles ne permettent pas d’écarter la survenue de nuisances olfactives pour les populations, dans un large périmètre.
Autre lacune majeure du projet, l’absence d’aménagement des infrastructures routières alors qu’il génère une augmentation considérable de la circulation des poids lourds.
Enfin, ce projet fait naître de nombreuses inquiétudes comme le renchérissement du foncier, la concurrence entre cultures alimentaires et énergétiques ou encore les risques d’accidents sanitaires et environ-nementaux, notamment au cours des phases d’exploitation et de maintenance.


La Confédération paysanne estime que trop de végétaux qui ne sont pas des déchets alimentent les méthaniseurs, au détriment de la souveraineté alimentaire et de la solidarité entre paysan.nes. Elle appelle à ne pas reproduire les erreurs commises avec les agro-carburants qui ont entraîné une spéculation sur les denrées alimentaires.
Elle organise une réunion le 28 mars à 18H30 à Chaumont, à la salle Robert Genest au Cavalier. 
Nous conseillons à nos lecteurs de s’y rendre nombreux.
A. Fellner