Les retraites de base doivent être augmentées de 5,3 % au 1er janvier 2024 en application des dispositions du code de la Sécurité sociale, ce qui mettrait à niveau le montant des pensions par rapport à l’inflation en 2023 mesurée par l’indice Insee. Aucune revalorisation n’est annoncée au titre de l’année 2024. Ainsi, dès le début de l’année, les pensions vont recommencer à s’éroder.

Les retraité·es voient leur pouvoir d’achat, toujours en retard sur l’inflation, se rabougrir année après année à tel point qu’une majorité d’entre eux est contrainte de faire des choix dans ses dépenses (alimentation, énergie, logement, santé, transports, …).
Les derniers chiffres de l’évolution des prix des rayons des grandes surfaces communiqués par Que Choisir sont éloquents et démontrent si besoin était que les 5,3% d’augmentation ne font pas l’affaire : épicerie salée +12% en en an et + 23% en deux ans ; épicerie sucrée + 12% en un an et +34% en deux ans ; charcuterie +12% en en an et + 28% en deux ans ; produits laitiers + 6% en en an et + 27% en deux ans : poisson + 9% en en an et + 27% en deux ans ; fruits et légumes +3% en en an et + 17% en deux ans.
Il faut y ajouter les hausses des loyers, des mutuelles, des carburants et le dernier coup de massue avec l’augmentation du prix de l’électricité de 10% au 1er février, après 15 % en 2023.

L’insuffisance des revalorisations des retraites de base et complémentaires ces dernières années a généré de nouvelles baisses du revenu des retraités. En 2023, 50 % des 17,3 millions de retraité·es ont des pensions en dessous du Smic et 1,4 million sont considéré·es comme pauvres. Le taux de pauvreté des retraités, notamment parmi les femmes est en constante augmentation depuis des années.
Une chose est certaine, il va nous falloir lutter haut et fort et battre le pavé pour contraindre gouvernement et patronat à augmenter significativement les retraites de base et complémentaires.
Syndicat CGT des retraités de Chaumont
30 janvier 2024