Dans un communiqué, la CGT-Retraités s’insurge contre la décision du gouvernement Lecornu de faire payer le décalage de la réforme des retraites 2023 par les retraité·es. Le titre est sans équivoque : “Les retraité·es ne sont pas des vaches à lait … ! »
Notre syndicat, n’étant pas en reste, a choisi un titre plus belliqueux : ils veulent la peau des retraité·es… En quelque sorte, un gouvernement en mode social-killer.
Ce langage imagé cache en fait un immense ras-le-bol et une infinie colère face à un pouvoir qui n’a de cesse de s’attaquer à celles et ceux qui, dans leur immense majorité, vivent parfois chichement d’une pension bien méritée après des décennies d’un travail souvent pénible, parfois inhumain. Si certains sourient, dites-leur d’aller voir du côté de toutes celles et ceux qui ont mis les mains dans l’amiante, dans les produits polluants, celles et ceux qui travaillaient dans les fonderies, dans le bâtiment et les travaux publics.
Et si les boomers de 68 luttaient pour les libertés tant la société était étouffante, ils battaient aussi le pavé en criant à gorge déployée “Pompidou, des sous” !
En Haute-Marne, les retraités ont des pensions de 1335€ en moyenne et en dessous de 1000€ pour les femmes
La belle et grande idée de ce gouvernement de millionnaires à la solde des milliardaires, c’est de prendre à ceux qui n’ont rien ou peu pour remplir les poches de ceux qui ont déjà tout. Pour «ces gens-là», il est impensable que l’on puisse avoir un impôt sur les grandes fortunes ou une vraie taxe Zucman, quand cela ne les dérange nullement de piquer un peu d’argent aux bénéficiaires du RSA, aux chômeuses et chômeurs et aux retraité·es.
Ces derniers temps, on a pu lire dans la presse locale que Chaumont est une ville pauvre, que les salaires sont très bas en Haute-Marne, notamment dans le sud et le centre. Qui dit bas salaires dit basses retraites. En Haute-Marne, les retraités ont des pensions de 1335€ en moyenne et en dessous de 1000€ pour les femmes. Imagine-t-on les conséquences que vont avoir les mesures Lecornu, si elles étaient votées ? Plus de misère encore,plus de difficultés pour finir le mois, pour se nourrir, se chauffer, payer son loyer, son électricité…
Ce gouvernement ne mérite que notre mépris. Qu’il parte et vite. On peut précipiter le mouvement en luttant. Le 6 novembre, rendez-vous devant la préfecture. Nous irons remettre les pétitions avec les 8000 signatures de Haut-Marnais qui ont un immense ras-le-bol et une infinie colère.
Richard Vaillant
