Sale temps pour les pauvres

La grande chasse aux «assistés» est lancée et les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté ont la peau dure : fraudeurs, pollueurs, mauvais payeurs, assistés, incapables d’élever leurs enfants ou de gérer un budget, ne cherchant pas de travail et profitant du système ! Cela est évidemment faux, mais répété à longueur de journée dans les médias et par un gouvernement de millionnaires, est utilisé pour nous diviser. « Les aides sociales coûtent un pognon de dingue, elles ne servent à rien« , disait Macron. Pourtant 34% des personnes éligibles au RSA ne le demandent pas et seuls 36% des chômeurs sont indemnisés. 

« c’est le travail qui sort de la pauvreté« 

Quand Attal, le jeune millionnaire, affirme que « c’est le travail qui sort de la pauvreté« , il oublie de dire que, même au Smic, 17,3% des salariés vivent dans la pauvreté. Pour preuve, les nombreuses grèves pour des augmentations de salaires dans tous les métiers pour faire face aux hausses des prix. Après la généralisation du RSA sous conditions, la suppression de l’ASS, le gouvernement lance un nouvel assaut contre l’Assurance chômage et les droits des personnes privées d’emploi, poussées vers toujours plus de précarité. 

Il faut arrêter de s’acharner sur nos citoyens les plus démunis

La solution d’Attal pour remettre les pauvres au travail : les rendre encore plus pauvres, accentuer leurs difficultés en réduisant leurs allocations, voire en les supprimant. Il manipule l’opinion publique en faisant croire que la fraude sociale est supérieure à la fraude fiscale. Il veut utiliser les grands moyens pour traquer et punir les plus pauvres, quand ses amis les très riches, continuent à s’enrichir, à frauder tranquillement sans être inquiétés. Il faut arrêter de s’acharner sur nos citoyens les plus démunis !

Marie-Rose Patelli