Le préfet nouveau est arrivé

Ça y est, les présentations sont faites. Joseph Zimet, nouveau préfet de Haute-Marne, est arrivé, zone rouge en poche. Façon de montrer qui c’est qu’est l’patron. Non mais ! L’homme n’oublie pas qu’il a été, hier, dir-com de Macron ou, pour parler cool comme le Jhm, conseiller en charge des relations avec la presse.

Tour à tour DSKien, hollandiste, sarkozyste, macronien, on a le tournis, le nouveau préfet a également organisé les commémorations du centenaire de 14-18. On lit ici et là qu’il espérait un poste ministériel dans le gouvernement Philippe. Promotion ou placardisation, le voilà simple préfet d’un singulier département en pleine débine plurielle. Démographique, sociale, écologique et politique. Ici, les terres sont de plus en plus couleur peste brune, même autour de Colombey. Ou radioactives, l’un n’empêchant pas l’autre. 

Sa première déclaration à la presse n’est pas piquée des hannetons. D’un regard, le dimanche, avant même d’user la pointeuse de la préfecture, il a saisi ce qui avait conduit le 5-2 en zone interdite. Deux personnes, sans doute amoureuses, peut-être transies, s’embrassent en pleine rue (ou place de l’Hôtel de Ville), deux autres se serrent la main. C’est trop, Il faut arrêter ce foutoir. Un cordon sanitaire autour des écoles, commerces et marchés et, pour les sportifs, vestiaires interdits… 

Naturellement, c’est pour nous protéger, nous les vieux, les zaînés. C’est plutôt louche, tant de condescendance, surtout au moment où de nombreux experts, ministres, patrons, se croient autorisés à assimiler les retraités à des privilégiés, des nantis, demandant qu’ils soient, au pire taxés et surtaxés, au mieux qu’on revoie leur pension de misère à la baisse.            

M. Zimet oublie les 30 000 personnes décédées dans l’effort de           « guerre » sanitaire, faute de masques, de tests, de gel. Par l’incurie d’un gouvernement et d’un président dont il était le chargé de com… 

Sinon, sur le front de la pandémie, ici, en Haute-Marne, comme la presse locale, nous n’y comprenons pas grand chose. Mais faut-il vraiment chercher à comprendre ? Sauf à être sûr que le pouvoir utilise insidieusement la pandémie à des fins politiciennes : faire peur et museler les mécontentements. 

Comme avec les déclarations de l’ARS sur la Réa, on quitte alors le domaine de la com pour celui de la propagande… On nous veut craintifs et à genoux. Mais, peu à peu, la résistance au mépris et à l’autoritarisme s’organise. Bougeons-nous ! Être inerte, c’est être vaincu, disait de Gaulle… Bienvenue chez les Haut-Marnais, M. Joseph Zimet.