Bethléem… en Palestine

«Les gens quittent Bethléem, quittent la Palestine à cause de ce qui se passe». C’est Nicola Canawati, maire de Bethléem, qui parle ainsi au micro de Radio Vatican. Il lance un appel à l’aide pour mettre fin à la guerre et préserver la présence chrétienne en Terre Sainte…

Le mois dernier, des groupes de colons israéliens ont commencé à raser des terres dans la ville palestinienne de Beit Sahour, juste à l’est de Bethléem. « Cette colonie est construite directement sur les terres, les maisons et les jardins des Palestiniens, volant la terre sous les pieds de familles pacifiques qui vivent ici depuis des générations », a écrit le maire.

Il a une nouvelle fois souligné son inquiétude face au déclin du nombre de chrétiens dans les territoires palestiniens. «Les chrétiens palestiniens ne sont plus que 168 000 en Terre Sainte, alors qu’ils sont plus de 4 millions dans le monde entier. Cela montre à quel point les chrétiens sont sous pression».

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« Préserver les  pierres vivantes de la Terre Sainte »

Nicola Canawati, lui-même chrétien, a expliqué que selon la loi, le maire de Bethléem doit être chrétien, une disposition maintenue par les dirigeants palestiniens «parce qu’ils veulent préserver la communauté chrétienne, la plus ancienne communauté chrétienne du monde qui vit à Bethléem, en Terre Sainte, en Palestine».

Mais le régime colonialiste et fasciste d’Israël poursuit son œuvre d’accaparement de la terre de Palestine. Et cela avant et après le 7 octobre.

En France ceux qui n’ont que le mot antisémitisme à la bouche savent très bien que la loi israëlienne qui fait office de Constitution définit Israël comme « l’État Nation du peuple juif », précisant que « le droit d’exercer l’autodétermination au sein de l’État d’Israël est réservé uniquement au peuple juif ». Une Constitution raciste et ségrégationniste.

Nicola Canawati, après sa rencontre avec le Pape Léon XIV, a déclaré : « il est important d’intervenir dans ce qui se passe en Palestine, à Gaza, à Bethléem, et de préserver les pierres vivantes de la Terre Sainte, car sans elles, la Terre Sainte n’est qu’un simple musée».

Richard Vaillant