En 2025, 36 % des ménages ont du mal à payer leurs factures d’électricité, de gaz, de fioul. Un record absolu. Derrière les statistiques se cachent des familles qui ont froid dans des logements peu ou pas isolés, des personnes qui ne chauffent plus qu’une seule pièce, des enfants qui font leurs devoirs emmitouflés…et des factures mensuelles qui augmentent en flèche. Les échéanciers 2026 viennent d’arriver et c’est la stupeur : + 40, + 60 euros par mois, parfois plus, pour l’année prochaine. Alors on ressort les plaids, les bouillottes, car pour certains le choix se fait déjà entre manger ou se chauffer. La restriction du chauffage pour des raisons financières touche aussi une majorité de ménages et devient, malheureusement, une habitude hivernale. Entre crainte de factures trop élevées et difficultés de trésorerie, 74% des foyers déclarent avoir restreint leur chauffage.

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En 2025 en France, chacun devrait avoir le droit de se chauffer,

De plus, les foyers les plus modestes ont été particulièrement touchés cette année par le retard du versement du chèque énergie et les complications des dossiers pour l’obtenir. Décalé du printemps à novembre en raison du report de la loi de finances, le chèque énergie est aussi nettement insuffisant. Avec un montant moyen d’environ 150 euros par an (variant de 48 à 277 euros, selon les ressources), il ne couvre qu’une trop petite partie des factures énergétiquesannuelles.Pourtant,en 2025 en France, chacune et chacun devrait avoir le droit de se chauffer, de cuisiner, de vivre dignement. Mais le gouvernement Macron a fait le choix politique d’augmenter toujours plus la TVA sur nos factures, d’ouvrir le marché de l‘énergie à la concurrence et donc de supprimer les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité. Or la concurrence n’a jamais fait baisser les prix, bien au contraire.

Un grand service public de l’énergie permettrait l’encadrement des prix en supprimant tous ces spéculateurs qui empochent des bénéfices et font grimper les factures.

Marie-Rose Patelli