Bentz à l’ARS…

À la demande du RN, Bentz s’est fait nommer au conseil d’administration de l’Agence Régionale de Santé du Grand Est par la présidente de l’Assemblée nationale. On pourrait s’interroger sur ce processus de désignation entre coquins : le RN demande, le RN obtient.

Quelles sont ses intentions ? Bentz va à l’ARS pour contrôler le fonctionnement interne de l’institution, un commissaire politique en quelque sorte qui va travailler à la suppression des ARS, qu’il revendiquait il y a quelques mois encore..

Cette institution est certes critiquable, peut-être inutile dans sa configuration actuelle et sa gestion de la pénurie des moyens au service de la santé, mais Bentz est incapable de développer un projet de réforme de la gouvernance hospitalière qui soit réellement au service des usagers, notamment des plus démunis. Il débite sans conviction des généralités que son action parlementaire anti service public de la petite enfance, opposée à des mesures contre les déserts médicaux, idéologiquement anti IVG, dément et contredit.

Sa feuille de route n’est que l’évocation incantatoire du projet d’Egalité Santé qui entre à l’ARS avec lui, mais n’a plus guère que les invectives pour se faire entendre.

Bentz assène des arguments mensongers, aux antipodes de son ADN politique, en prétendant défendre les hôpitaux de proximité alors qu’il travaille à leur disparition. Il voudrait conquérir la mairie de Langres et œuvre à la disparition de son hôpital ! Quelle aberration ! Il essaye de nous convaincre qu’il va protéger le service public alors qu’il vend notre santé à Elsan et ses actionnaires.

Il n’a rien compris aux démonstrations sur les bassins de population centre-sud Haute-Marne et entend parler au nom de toute la population concernée alors que seuls les intérêts privés du territoire langrois sont privilégiés.

Instrument ou manipulateur d’Égalité Santé, on ne sait qui se sert de l’autre, mais il est clair que Bentz poursuit sournoisement son gangrenage politique avec des intentions bien éloignées de la qualité de notre système de santé.

Louis Laprade