Alimentation : des hausses, des hausses !

Trois journaux : l’Union, l’Ardennais et la Voix du Nord ont relevé chaque mois, pendant un an, les prix de 45 produits de consommation courante dans des supermarchés. Même constat : le montant de ce caddie-test couvrant les besoins hebdomadaires d’une famille composée de deux adultes et deux enfants a augmenté de 6,7% et coûte plus de 150 € en mars 2024.
31 produits ont augmenté et 13 ont baissé. Le beurre a augmenté de 11%, le camembert de 14%, les yaourts nature de 7,6%, les œufs de 8,4%. Quant aux baisses, elles sont minimes : moins 0,6% sur les steaks hachés et moins 0,1% sur les filets de poulet. Selon Familles rurales, certains produits, pourtant bons pour la santé, se sont aussi envolés : les carottes + 40,6%, le maquereau + 24,8% ou l’huile d’olive + 21%. 
Des aliments de base, devenus inaccessibles sont carrément rayés de la liste de courses. Avec l’inflation, les ménages qui peinent à boucler leurs fins de mois n’ont d’autre choix que de sacrifier une partie de leur budget alimentation. Il devient une variable d’ajustement quand il faut payer le logement et l’énergie. 
Ainsi, beaucoup sont contraints de privilégier des aliments bon marché, mais de faible qualité nutritionnelle, au détriment des aliments les plus sains (fruits, légumes, poisson). Alors, quand le « sinistre » des Finances nous annonce une sortie de la crise inflationniste, nous constatons que les prix ne vont pas baisser, mais tout simplement augmenter moins vite ! On va se serrer la ceinture encore longtemps sans rien dire ?
Marie-Rose Patelli

AUSTÉRITÉ

Vendredi 22 mars nous nous trouvions devant les portes de Leclerc pour distribuer l’appel à la manifestation des retraités pour la défense de leur pouvoir d’achat. Un homme s’avance, sa liste de course, préparée par son épouse, à la main. Une mention encadrée « ne dépense pas trop »