Services Publics et Préfet(e)s

UN CLOU CHASSE L’AUTRE, DIT-ON, MAIS…

Ce n’est ni la première ni la dernière fois, mais de la valse, pour ne pas dire la rumba de la préfectorale, il n’y a rien, mais vraiment rien de bien à espérer. L’une part laissant, faute de mieux, un message bien léché, fait de belles phrases au service de « bons sentiments ». Appeler la population du 5-2 à s’opposer, par le « dépassement » aux maux de toutes sortes qui l’accablent, ne saurait faire oublier que ce sont les gouvernements successifs dont tout préfet est le fervent et fidèle serviteur qui en portent, pour l’essentiel, la responsabilité. Pour utiliser ici un mot redevenu très mode, culpabiliser le citoyen lambda renvoyé à sa responsabilité individuelle par un Etat qui n’a pas pu (ou voulu ?) assumer la sienne du début de la pandémie à ce jour.

De celui qui arrive avec un rouge qui est tout sauf glamour, il est question par ailleurs. De celle qui est partie, oublions l’utilisation des citations, de La Boétie au Général Mangin, grand colonisateur avant d’être artisan de la « victoire » en 1918. Deux mondes. Retenons cependant le dernier envoi de ses adieux : servir…le bien public ». 

Nous, syndicalistes, y sommes attachés. Si l’expression formulée ne s’y limite pas,  la défense du service public en est le cœur. Partout. Mais dans ce département aux affres multiples, sa défense et sa reconquête sont vitales. Et pas seulement par de belles phrases, mais dans les actes*.

La « spirale mortifère » à combattre est connue et d’une efficacité redoutable : « pour raison le plus souvent budgétaire et votre peu de population, nous (Etat, préfet, ARS, et autres entités adéquates) réduisons ou supprimons tel service ». Et les exemples sont légion depuis le temps lointain où Chaumont était nœud routier ET ferroviaire. Une débauche de réductions au minima, quand ce n’est pas à rien. Un massacre à la RGPP (non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite) au temps béni de l’hyper élitiste Chatel qui y a ajouté la purge d’employés municipaux.  La lutte engagée pour le large rassemblement autour de la réouverture de la Réa à l’Hôpital de Chaumont est un symbole déclinable en d’autres domaines : SNCF/Gares, Finances/trésoreries/perceptions, la Poste en cours de financiarisation, etc. « Servir ? Utilement, oui ! ». Par des mots mis en actes : ne lâchons rien !

G. TARDENOIS

* Quand les mots ne peuvent plus dire ce que ressent le cœur, il y a les actes. Victor Hugo