G. Tardenois, syndicat CGT des retraités de Chaumont
LA crise : certains disent ou écrivent même : « il y a la crise dans la crise », ou « la crise de la crise », ce qui laisse à penser. À comparer, la crise de Christine au Conseil d’Agglo laisse plutôt dubitatif. Il n’empêche, un doute nous tenaille : le ver était-il dans le fruit ? Le voile est levé, il y était bien. Mais comme on ne nous dit pas tout… Après sa « glorieuse et éclatante victoire» par 2 296 voix pour une ville de 22 367 habitant.e.s, la cheffe-maire disposait d’une équipe mitonnée aux p’tits oignons, alliant « toutes les composantes de l’échiquier politique » -entendez, de la droite à…la droite- avec son plan de marche, son organigramme, ses indemnisables, etc.
En réalité, au premier cahot (le chaos, c’est ensuite ! ), le bel équipage s’est très vite révélé un attelage de fortune. Il a brinquebalé dès la montée de Chaumont à l’Agglo pour partir en vrille au sommet dans des plaintes et criailleries assez peu glorieuses. Signe que la tambouille politicarde à la papa où l’un.e décide, choisit et décrète, voire impose plus ou moins autoritairement, a pris du plomb dans l’aile. En tous cas, la politique ne sort pas grandie de cet épisode.
Si une chose semble certaine, c’est que ces pratiques ou combines ne favorisent pas la citoyenneté. Quand l’attitude des élus locaux se calque sur les pires modèles nationaux, il est de bon ton ensuite de stigmatiser l’abstention !
Au demeurant, que le jeune biquet de la liste bique-bouc (formule du président du Conseil départemental) ait été renvoyé dans les cordes face au professionnel politique qui a un pied dans deux communautés, ne changera guère la destinée de la population pauvre (dixit Guillemy) de Chaumont ou d’ailleurs.
Les problèmes restent entiers et ils ne sont pas minces. Il ne fait guère de doute que les solutions envisagées, dans l’optique libérale, que ce soit par l’un.e ou l’autre de ses adeptes ne résoudront rien. Si elles ne les aggravent pas, car il y a fort à parier que l’annonce d’un après différent de l’avant ne soit qu’un paravent à un après pire qu’avant ! « Notre place dans l’Humanité ne doit pas être mendiée, mais prise », disait Louise Michel. Cela reste d’une brûlante actualité. G.T.