la une      actualités       syndicat     dossiers     international     savoir     liens

le ségur haute-Marne



Préfet, ARS, Véran, des docteurs Diafoirus * au chevet de l’hôpital

La conclusion de la conférence de santé serait donc actée ce 13 décembre à Chaumont par Olivier Véran, avec le renfort de Bérangère Abba, sortie de sa verdure glyphosatée, brillant par son absence et son mutisme récurrent sur le sujet, et de la directrice générale de l’ARS Grand Est, auto-satisfaite.

Aucune surprise, un marché de dupes, car ce scénario de la « gradation des soins » est celui, nous l’avions compris depuis longtemps, insidieusement distillé lors des groupes de travail, et qui était voulu par les pouvoirs publics… et privés, le groupe ELSAN conservant toutes ses prérogatives.

L’enveloppe de 62 millions, déjà amputée de 20 millions pour combler les déficits antérieurs est présentée comme généreuse, pourtant elle ne concerne que des investissements et rien n’est annoncé pour les moyens en personnel ou de nouveaux services comme la réouverture nécessaire de la REA à Chaumont. Olivier Véran a pourtant parlé de « situation parmi les plus compliquées de France ».

À situation compliquée, moyens décuplés ! Le président du Conseil départemental reste discret sur ses engagements. Il avait pourtant juré, la main sur le cœur qu’il construirait « son hôpital ».

Cette conclusion, qui n’en est pas une puisqu’il reste à construire le dedans des murs, le projet, les coopérations, les moyens, n’apaise pas les divisions, les rancœurs et les frustrations, les ambitions cachées.

Si une partie des Langrois est satisfaite de garder son hôpital et la proximité avec Dijon, d’autres élus et habitants du territoire continuent à défendre une implantation à Rolampont. Le manque de contenu, le flou entretenu sur Chaumont avec une maire atone, ne sont pas faits pour nous rassurer.

Le Ségur centre-sud Haute-Marne était censé faire des propositions pour lutter contre les déserts médicaux, ce sujet semble n’avoir pas été abordé, pourtant il est primordial et d’une extrême urgence pour la santé de la population. 

Le 15 février, on reprend les mêmes mauvais acteurs pour rejouer la même mauvaise pièce. Il faut peut-être revoir le scénario et le casting.

Louis Laprade

* Prescripteur prétentieux qui brasse du vent