Animal Explora : un projet contre nature

Dans son double numéro pré-vacances, l’Affranchi nous gratifie d’une page sur le dossier Animal Explora. Avec cet article, le journal persiste et signe : Animal Explora est bien un projet « contre nature », bien éloigné des ambitions écologiques affichées et des envolées lyriques que l’on a voulu faire avaler, études après études, aux citoyens du coin.
Le Parc aux Daims a été littéralement massacré pour satisfaire la folie des grandeurs d’élus départementaux plus soucieux de préoccupations mercantiles qu’environnementales. 

La faune et la flore, seules vraies richesse du parc ont été livrées à la dynamite, aux pelleteuses et autres engins de travaux publics au mépris des lois et du Code de l’Environnement qui interdit la destruction d’espèces protégées. Et l’état a couvert ces actes délictueux.

Comme le rappelait Marie-Rose Patelli : « Comment peut-on parler de synergie avec le Parc national quand, dans un parc abritant une ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique), on va construire, entre autres, ce train de "Jurassic" parc, bétonner encore plus la nature, alors que derrière les murs de ce parc la réserve intégrale est interdite à toute présence humaine. Pourquoi les restrictions environnementales imposées par le Parc national s’arrêtent-elles à l’entrée du Parc aux Daims ? (Paru dans le Journal du Syndicat N°157)


 

Parc aux daims : massacre à la pelleteuse

Parc aux daims : massacre à la pelleteuse

Animal Explora, oui ou non ?

A l’occasion d’un petit déjeuner de presse, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental a cru bon de ressortir le dossier Animal Explora. Manifestement le département a du mal à se dépatouiller de ce projet.  On savait déjà que ce qui nous a été présenté depuis près de vingt ans était « tellement dépassé qu’on aurait dû l’arrêter depuis longtemps ». Une phrase qui sonne comme une condamnation sans appel de la politique suivie par son prédécesseur et qui fut approuvée par pas mal de conseillers qui siègent encore dans l’Assemblée départementale. Cela aura tout de même coûté plus de 10 millions d’euros, un massacre du parc lors des travaux d’assainissement  et la destruction d’une partie de la faune et de la flore...

On pourrait se satisfaire de cette prise de position si dans les propos qu’il a tenus, rapportés par l’Affranchi, Nicolas Lacroix ne nous ressortait un autre projet (retravaillé...) de derrière les fagots pour lequel il semble en plein délire au niveau langage « Le nouveau projet est magique, ça n’existe nulle part en France et même dans le monde ». Un projet « très moderne » plus du tout contemplatif ! Un projet en tout cas dithyrambique, au moins au niveau des mots. On n’en sait pas plus. Ni sur les concepteurs ou le coût, sauf à nous lâcher au détour d’une phrase que ça va coûter bonbon. Tenir secret le nouveau projet a quelque chose d’inquiétant.

Les Haut-marnais n’auraient-ils pas le droit de savoir où passe leur pognon de dingue d’autant qu’ils ont été plutôt échaudés par toutes les péripéties qu’a connu le parc aux daims puisque c’est dans ce lieu magique, unique en France qu’on veut installer ce nouvel eldorado censé sauver avec le Parc national la Haute-Marne du marasme...

Nous faisons une proposition qui, elle aussi, est unique au monde : faire gérer le parc par les daims eux-mêmes. R.V.