JUSTICE FISCALE …
La cote de popularité de Macron est historiquement basse, la pire de la 5ème république : 11% d’opinions favorables seulement ! Et pour cause, les Français n’en peuvent plus de se serrer la ceinture quand une minorité se gave (les milliardaires ont doublé leur fortune depuis que Macron est au pouvoir).
Il n’a eu de cesse de faire d’énormes cadeaux fiscaux aux ultra riches alors que la pauvreté explose dans le pays (10 millions de pauvres, selon l’Insee) pour atteindre les 15,4% de la population en métropole et que le déficit s’accroît de 1 135 milliards d’euros grâce au »Mozart de la finance ».
Dans le budget d’austérité proposé par Lecornu, tout le monde passe à la caisse : les retraités, les chômeurs, les apprentis, les allocataires, les travailleurs du privé, les fonctionnaires, les malades…, sauf les très riches dont l’Institut des politiques publiques nous révéle, dans une étude, qu’ils ne payent que très peu d’impôts en proportion de leurs revenus globaux.
Sur les frontons des édifices publics de la République française n’est-il pas écrit : liberté, égalité, fraternité ? Sommes-nous encore en République ou sommes-nous revenus à une monarchie rétablissant les privilèges ?
Et pourtant des solutions existent
Le déficit du budget de l’État n’est pas dû à trop de dépenses, mais aux baisses de recettes : notamment les 211 milliards d’euros par an d’aides aux entreprises sans conditions ni évaluation, selon les conclusions de la commission d’enquête transpartisane du Sénat.
Et pourtant des solutions existent. L’éminent économiste Gabriel Zucmann propose une taxe plancher à 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. Elle rapporterait 20 milliards au budget de l’Etat et permettrait de rétablir en partie le principe d’égalité des citoyens devant l’impôt ; cela concerne 1800 familles les plus riches de France.
Selon l’Ifop, 86 % des Français sondés, tous électorats confondus, sont favorables à la taxe Zucman. Et pourtant cette taxe vient d’être rejetée à l’Assemblée nationale par LR, le RN et les macronistes, en opposition avec le souhait de la majorité de leurs électeurs.
Pascal Pruvot
