La France reconnaît l’État de Palestine

ENFIN ! C’est le mot que nous avions en tête ce 22 septembre, alors que s’ouvre aux Nations unies une semaine qui voit la France et d’autres pays reconnaître l’État de Palestine.

C’est une avancée très importante, même si nous ne sommes pas dupes des arrière-pensées qui l’accompagnent. Son retard aura laissé perpétrer le génocide toujours en cours à Gaza, la poursuite du nettoyage ethnique et de la colonisation en Cisjordanie.

Le président de la République française a donc solennellement, réaffirmé la voie de la solution à deux États devant l’Assemblée générale des Nations unies. Mais cet État, que la France reconnaît, peut-il être un État occupé et colonisé dont le peuple vivrait sous un régime d’apartheid ? Un État dont la moitié de la population resterait en exil du fait d’un droit au retour refusé par Israël, alors qu’il a été voté par l’ONU en 1948 ?

L’autodétermination est un droit inaliénable du peuple palestinien. Il ne peut être remis en cause par le cadre dans lequel certains entendent enfermer l’État de Palestine.

Pour que la reconnaissance de cet État change la vie du peuple palestinien, il est impératif de mettre fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid, d’appliquer les résolutions de l’ONU, le droit au retour des réfugiés, et d’imposer à Israël les sanctions seules susceptibles de le contraindre à respecter le droit.

Notre soutien à la cause palestinienne reste essentiel

Notre soutien à la cause palestinienne reste donc essentiel. Aussi, comment pourrions-nous ne pas fustiger l’attitude de Bruno Retailleau qui a donné l’ordre aux préfets de poursuivre les maires qui hisseraient le drapeau palestinien au fronton de leur Hôtel de Ville, au nom de « la neutralité du service public » ? Alors que les couleurs de l’Ukraine y sont accrochées depuis des mois sans que nul ne s’en émeuve.

Et comment ne pas rapprocher cette posture de celle de la préfète de Haute-Marne et du directeur des services de police qui, depuis deux ans, maintiennent leurs poursuites contre les militants, pour un rassemblement place de la mairie dont ils ignoraient l’interdiction.

Syndicat CGT des retraités de Chaumont