À Gaza c’est aussi le droit international qu’on assassine 

La Cour Internationale de Justice, dans son Ordonnance du 26 janvier 2024, décrétait six mesures conservatoires s’imposant à Israël de façon obligatoire. 

La sixième de ces obligations exigeait de l‘état hébreu qu’il soumette à la Cour, dans un délai d’un mois, un rapport sur l’ensemble des mesures qu’il avait prises pour satisfaire aux injonctions de l’instance internationale.

Le délai d’un mois est passé. A Gaza, non seulement rien n’a changé, mais la situation a empiré. Aux victimes des bombardements s’ajoutent désormais celles des épidémies et de la famine. L’assaut final contre les survivants à Rafah serait imminent. Du rapport, il ne semble plus être question.

Le gouvernement fasciste de Netanyahou a décidé de s’asseoir sur les décisions de la CIJ. Cela n’aurait jamais été possible sans le soutien inconditionnel des Etats-Unis et de l’Union Européenne. 

les derniers remparts contre la folie guerrière qui nous menace

La disparition des instances internationales mises en place à la fin de la seconde guerre mondiale est ainsi programmée. Imparfaites, elles n’ont pu empêcher, depuis 1945, une série de conflits régionaux meurtriers. 

Mais il n’est pas interdit de penser qu’elles ont peut-être contribué à éviter l’éclatement d’un nouveau conflit mondialisé.

Nous assistons aujourd’hui à une montée des discours belliqueux et irresponsables. Il faut que nous ayons bien conscience des vrais objectifs de ceux qui, en s’attaquant au droit international, se proposent de démonter les derniers remparts contre la folie guerrière qui nous menace.

A. FELLNER