Edito - Présence et vigilance

par Richard Vaillant, secrétaire du syndicat des retraités de Chaumont

Plus on parle, moins en pense. à suivre cet aphorisme, nous aurions atteint au Congrès de Versailles le niveau zéro de la réflexion politique. Plusieurs journalistes ont noté la platitude et la fatuité du discours présidentiel. Médiapart note à juste titre qu’il s’agissait là d’une pâle répétition d’un meeting électoral. Il faudra donc dire à Macron qu’il a été élu. On se souvient d’ailleurs qu’à l’époque, le prétendant au trône parlait déjà, phrases convenues et inintelligibles devant des salles vides. Les ors et le décorum pour cacher la médiocrité d’un personnage installé afin de mettre en œuvre la politique des banques, du CAC 40 et de l’Union européenne. Pour tenter de nous faire oublier qu’il est le président le plus mal élu de la 5e République et que le Roi Pétoche est le seul vainqueur de cette élection.

Comme le souligne Patrick Apel-Muller dans le journal l’Humanité,   « Reste que le chef de l’État a, derrière l’alignement de mots, confirmé le tour libéral de sa politique, ce que le premier ministre, Édouard Philippe, devrait confirmer aujourd’hui dans sa déclaration de politique générale ».

On sait déjà que ce pouvoir autoritaire et despotique veut faire appliquer par ordonnances une loi-travail aggravée, faire des économies drastiques sur les dépenses de santé (on parle de 15 milliards en cinq ans), continuer la destruction (réorganisation disent-ils) de la sécurité sociale. et tant d’autres mesures qui vont nous ramener des décennies en arrière. On croyait avoir touché le fond avec Sarkozy et Hollande nous voilà dans la bouillasse des tréfonds avec l’ex-fondé de pouvoir de la banque Rothschild. Adieu la France, vive la startup !

Dans ce concert d’abjections, les retraités sont particulièrement gâtés avec la hausse de 1,7% de la CSG pour toutes les retraites au-dessus de 1200 euros. On ne citera pas ici toutes les inepties entendues sur ce sujet de la part des différents ministres. Une chose leur semble évidente : à partir de 1200€, nous voilà tous des retraités aisés. Qu’il essaient donc de vivre un mois avec un tel revenu...

La voie à suivre est toute tracée, c’est celle du rassemblement et de l’action unitaire. Déjà des actions ont lieu contre cette politique ultra-libérale qui va conduire le pays à la catastrophe au plan économique et social.
Notre syndicat sera présent et vigilant tout au long des mois de juillet et août que l’on sait propices au mauvais coups.
Et dès septembre, deux initiatives sont d’ores et déjà programmées : le 12 septembre contre la loi travail et le 28 septembre contre la hausse de la CSG, pour le pouvoir d’achat des pensions. Et peut-être d’autres rendez-vous d’ici là...

Richard Vaillant


Le congrès de Versailles aurait coûté près de 500 000 euros.