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édito

par Jack Formet trésorier du syndicat

Vent de sud-est ?

C'est un bon vent, en effet, qui, dès 9 heures, soufflait dans la grande salle, apprêtée pour accueillir l'assemblée générale de notre syndicat. Un vent attentif, fraternel, chaleureux, comme le furent les échanges qui ont eu lieu pendant la séance et se sont poursuivis bien au-delà du copieux et savoureux repas.

C'est que la matière à décortiquer était dense. N'était-il pas question de revisiter l'année passée avec tous ses évènements, refaire le chemin pour vérifier que rien n'avait été oublié ? La tâche avait été largement facilitée quand notre secrétaire en vint à énumérer, preuves à l'appui, ce que notre syndicat avait accompli, reliant ainsi le bien-fondé de nos actions en réponse aux mauvais coups et aux coups tordus commis par le pouvoir en place. Il fut ainsi rappelé la nocivité de tous ces pactes et autres lois mortifères pour les salariés et les retraités. Il fut beaucoup question de solidarité, celle exprimée à l'adresse de nos camarades qu'une UD, en mal d'autorité, voulait faire condamner ; celle adressée aux familles, marquées à jamais par la tragédie de ce noir mercredi de janvier; celle destinée au peuple grec dont nous ne savions pas encore la belle et grande victoire qu'il allait se donner, mais aussi nous offrir ; celle enfin, partagée, qui animait tous les participants, invités compris, quand deux des nôtres, Guy et Richard, deux compères, se donnèrent l'accolade et se dirent leur fraternité, leur indestructible amitié, quand une médaille vint rappeler, affirmer, le parcours que l'un avait accompli durant plus de cinquante années d'appartenance et de lutte.

Bien sûr, il fut question des turbulences qui ont agité et agitent encore notre confédération. Notre syndicat reste cependant convaincu que la raison, la démocratie, viendront à bout de "choses" dont nous nous serions effectivement bien passé.

Notre assemblée s'est enfin souvenue du tacle, crocheté lâchement par celles et ceux qui, il y a un an, fomentèrent l'infantile et dérisoire scission dans notre syndicat. Mais elle ne s'est pas attardée sauf pour noter, là aussi, les mauvais coups que notre trésorerie avait reçus de l’ex-trésorière...

Avec les propositions d'initiatives et d'actions, d'ores et déjà inscrites au calendrier, notre assemblée s'est montrée confiante, offensive et surtout unie. Pour celles et ceux qui en doutent ou en douteraient, notre réunion a donné l'image d'une CGT soudée, fortifiée du fait même, comme le murmure encore et pour longtemps ce vent du sud-est, que l'austérité aujourd'hui paraît moins une fatalité qu'une calamité.

Bon vent au syndicat CGT des retraités.

Jack Formet