Eau : le consommateur paie à la place des pollueurs et finance en douce... la chasse et le parc national !

L’article qui paraît dans UFC-Que Choisir vient confirmer les craintes que nous avions exprimées à plusieurs reprises.

Les factures d’eau qui ne cessent de gonfler sont de plus en plus opaques et l’eau de plus en plus polluée. Selon UFC-Que Choisir (et l’article paru dans le JHM) : « dans la moitié du territoire français, les pesticides sont présents dans les cours d'eau à des doses supérieures à la norme autorisée dans l'eau potable"

Cette norme est aussi dépassée dans “le tiers des nappes phréatiques”. Pire, “les contaminations en nitrates ont progressé, ne laissent plus que la moitié des nappes indemnes”

UFC-Que Choisir regrette que la réparation des dommages environnementaux soit toujours très majoritairement financée par les consommateurs. Via leur facture d'eau, ils payent 88 %de la redevance "pollutions" et 70 % de la redevance "prélèvement ", soit 1,9 milliard d'euros par an", alors que l'agriculture , “pourtant responsable à elle seule de 70 % des pollutions en pesticides, de 75% des pollutions en nitrates et de la moitié des consommations nettes en eau” ne paie que 7 % de la redevance “pollutions” et 4 % de la redevance "prélèvement ", en violation flagrante du principe poIlueur-payeur. 

La réparation des dommages environnementaux est toujours très majoritairement financée par les consommateurs.

Seul regret l’article ne parle pas des glyphosates et de Monsanto.

Deuxième (petit) reproche, si L'UFC-Que Choisir dénonce également la ponction de 300 millions d'euros sur le budget des agences de l'eau, prévue dans le projet de loi de finances 2018, au bénéfice d'autres organismes. Elle ne cite aucun nom. Les lecteurs de notre bulletin reliront donc avec  intérêt l’article de Marie-Rose Patelli  (Notre journal N°79 ) et l’alerte lancée  par le Comité de Bassin Seine-Normandie au gouvernement. On y apprend que  les consommateurs d’eau paient également pour financer la Chasse et le Parc  national. 

UFC Que Choisir appelle les  consommateurs à se mobiliser via une pétition que l’on peut

signer en ligne (ICI)