la une      actualités       syndicat     dossiers     international     savoir     liens

HÔPITAUX : IL Y A URGENCE !

Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.  (Albert Einstein)

Que nul n’y voie des signes de prédictions ou pire usage d’astrologie ou de cartomancie, la chose était assurée, la messe dite d’avance, si l’on peut dire. Dans sa grosse « fâcherie » toute verbale, lors du Conseil municipal du 20 septembre dernier rapporté dans la presse locale, Mme Guillemy a pointé du doigt la brebis galeuse en la personne du « fuiteur » (celui qui va se faire soigner ailleurs). Le « problème  majeur » des 41 % de fuite, ressassé depuis 2014 et qui serait LA cause du déficit de l’hôpital. Ajoutez-y un zeste de « rumeurs » médisantes et déstabilisantes dénonçant comme mauvais élève l’hôpital de Chaumont et voilà qu’ « on a porté atteinte à l’honneur de l’hôpital ». Que la Maire de Chaumont, présidente du Conseil de surveillance depuis près de 6 ans, mêle son honneur à celui de l’hôpital n’est finalement guère surprenant et, somme toute, pas si illogique qu’il pourrait paraître.

Elle n’a cessé, en effet, avec (ou par délégation) un Directeur porté aux nues dès son arrivée en 2015, de couvrir et d’appliquer les directives de l’ARS  pour aboutir, début 2018, à conventionner ce qui était déclaré non valable en 2014. Une ARS qui, sans attendre la mise sous tutelle, donnera au directeur la haute main sur toutes les décisions. L’idée maîtresse restant en fait toujours identique et ce, hélas, quels que soient les gouvernements successifs : au public les pertes, au privé les bénéfices.

Dans l’optique libérale macronienne, assumée pleinement par le duo Guillemy-Abba, la croissance des dépenses de santé n’est pas un problème tant qu’il ne s’agit pas de dépenses publiques - celles de la Sécurité sociale. C’est même vu comme un marché prometteur, juteux, un atout industriel majeur de la France des « premiers de cordées ». Comme pour la question des retraites, il nous est conté que le « système ancien » (entendez de solidarité) est obsolète puisque les salariés, ouvriers et employés « d’alors » avaient le « bon goût » de mourir tôt et, en conséquence avant d’être par trop demandeurs de soins et de pension.

Aujourd’hui qu’à nouveau la boîte de Pandore est ouverte, il est urgent que les populations concernées fassent entendre leur voix et agissent de concert. Les soignants en ont assez d’être saignés et les soignés, grands oubliés, assez d’être promenés.

  1. G.Tardenois

Le 26 septembre 2019