Syndicat CGT des Retraités de Chaumont
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AGGLO DE CHAUMONT : LA DOULOUREUSE
Résumons, pour autant que cela soit possible. À l’Agglo, les avis seraient partagés entre optimistes et pessimistes. Cette façon de voir élude toutes les responsabilités, pas simplement de l’ancienne ou de la nouvelle présidence, mais du Conseil d’Agglo dans son ensemble.
L’appellation « Cépasnous » sous laquelle nous avons désigné l’équipe municipale va comme un gant à celle de l’Agglo. Avec le signe particulier d’une déplorable personnalisation des pouvoirs de direction à tous niveaux. Il est illusoire de se focaliser sur un conflit Martinelli-Guillemy qui ne porterait que sur la méthode ou les délais pour faire passer la pilule de l’austérité. Discuter de « la faute à qui » ne sert qu’à nous égarer sur la complicité passée.
Nulle part, on ne trouvera trace d’une quelconque opinion ou d’un vote d’opposition sur les choix précédemment adoptés. Rappelons que le projet Palestra, unique en son genre, a été adopté par applaudissements !
31,6 Millions dont 14,6 en autofinancement : autant d’euros qui, aujourd’hui, posent problème sans bravo d’aucun côté. Le splendide raté de mars 2018 sur la « taxe Palestra » par l’augmentation du taux de la taxe d’habitation est venu doucher les hourras de satisfaction. En effet, ladite taxe était, dès 2017, donc avant ce vote, annoncée en voie de suppression par l’État. La perte de cette recette d’un million censée couvrir l’emprunt de l’investissement est évidemment pour beaucoup dans la situation financière de l’Agglo. Soulignons au passage une interrogation : la gestion privée de Palestra reviendrait moins cher que la gestion publique mais, par contre, pour Scolarest elle aura coûté 100 000 € à fonds perdus sur la fourniture de repas. De quoi s’interroger sur ces fonctionnaires (ou ex.) élus dont l’une des occupations préférées est la suppression de postes de fonctionnaires…
La gestion ultra-libérale de la collectivité est également en cause. La précédente certes, mais aussi la nouvelle présidence qui, se défaussant de toute responsabilité, promet à la population « du sang et des larmes ». À tout le moins une nouvelle hausse du taux d’imposition à venir et une cure de coupes sévères dans les aides, subventions et services.
En bref, la fin de mandat nous est vendue comme une sorte « d’apurement du passif avant liquidation » dans lequel nous serions invités à payer la casse par le fiscaliste en chef…Non, merci !
ET UNE AUTRE QUESTION POUR UN AUTRE MILLION
Nous avons soulevé la question à un million dans le JDR n° 242. Il s’agissait de savoir s’il y aurait des dégâts collatéraux au transfert sur le foncier de la hausse des taux d’imposition. Nous en proposons une seconde pour un autre million. Elle concerne une explication de Stéphane Martinelli dans « l’Affranchi ». Il fait état d’une « décision postérieure » de l’État qui « nous a fait perdre 1 million de recettes fiscales. Fort heureusement, les contribuables ne se sont pas acquittés de ce million».
Affirmation pour le moins ambiguë. De quel million est-il question ? En 2018, les contribuables ont vu leur taux de taxe passer de 7,15 à 9,19 %. Ils s’en sont acquittés, compte tenu des réductions prévues par la loi, soit une majoration de 646 000 €. Il en a été de même en 2019, soit une recette de 311 000 €. Voilà un million dont, fort malheureusement, les contribuables se sont acquittés. Le comble est que l’État, contestant cette hausse qu’il considère « d’opportunité », en réclame pour lui-même le reversement par l’Agglo.
G. TARDENOIS - 30 avril 2021